Préfacé par Doris Bensimon, chercheur au CNRS aujourd’hui à la retraite, cet ouvrage ne
vise cependant pas un public exclusif d’uni-versitaires, mais un lectorat plus large qui sera
certainement intéressé par cette nouvelle publication sur les juifs du Maroc
où l’auteur
mêle agréablement des souvenirs personnels et des sources bibliographiques bien
maîtrisées. Si ses pages se lisent effectivement comme une histoire : “Il était une fois des juifs qui vivaient traditionnellement en bonne entente avec des arabes...”, l’auteur ne verse pas dans l’apologétique. Après un rappel des composantes historiques et sociales de la judaïcité marocaine, des anciens mellahs comme de ses mutations récentes, l’auteur s’attache également aux principaux rituels liés au cycle de la vie ainsi qu’à certains modes d’expression, chant, musique, proverbes..., auxquels il ajoute une série de portraits de personnages familiers aux anciens habitants de Casablanca. | Né dans cette ville en 1932, l’auteur qui vit aujourd’hui à Paris, est originaire d’une ancienne famille juive de Mogador, et pour rendre compte de la condition des juifs du Maroc dans la modernité, il s’est bien sûr attaché à sa capitale, mais également à sa ville d’origine, ainsi qu’à deux autres villes du Maroc espagnol, Tétouan et Tanger. |