(récit à épisodes, suite du numéro précédent)
Faute de nouvelles directes de
Burgos où trois Carazo sont à interroger, ce qu’Andrès de Francisco n’est malheureusement pas en
mesure de faire pour nous actuellement, nous prendrons connaissance d’un document publié à Madrid
en 1876, sous la signature de Don José Amador de los Rios. Ce renseignement nous est aimablement communiqué par Félix de Vidas. Il s’agit d’un relevé des impôts dûs par les diverses aljamas (communautés juives) de la région de Burgos en 1474. On constate que si les plus importantes communautés, de Aguilar de Campo, Calahorra ou Cruz de Campezo par exemple, étaient taxées à 3000 maravedis chacune, Villadiego ne l’était qu’à 700. | Ce qui peut signifier que déjà à l’époque, et depuis les massacres de 1391, une bonne partie des juifs étaient convertis. La lettre citée, du diplomate A., dans LS 4, n’exprimait pas autre chose :” Finalement, la proportion de partants lors de l’expulsion a été minime...” La liste des aljamas comprend entre cent et deux cents noms, ce qui prouve, entre autres, la dispersion et la vie rurale des juifs de l’époque. Cette dispersion a bien souvent succédé aux massacres de 1391. |