I994 Tag à Tel-Aviv. En version bilingue : judéo-espagnole et hébraïque, avec la partition musicale, chez Susana Weich-Shahak : 10 Shalom Ash Tel-Aviv 69483 Israël. 25$ pour livre et cassette, port compris.
L’Ingénieur Aharon Rousso, infatigable animateur de
l’Institut de Recherche sur le Judaïsme de Salonique nous est bien connu. Il a
confié aux deux auteurs ci-dessus nommés un manuscrit qu’il tenait lui-même de
Haïm Toledano, lequel était en 1932 secrétaire de l’organisation “Mizrahi” en
Grèce. Il s’agit d’un drame musical joué à Salonique le 27 mars 1932 à l’occasion de Pourim et inspiré de la pièce de Racine, ré-écrite dans un état d’esprit nationaliste qui était celui du groupe “Betar” à l’époque1. On connaissait à Salonique et partout dans le monde juif bien d’autres textes inspirés par le même sujet, mais cette fois-ci la pièce fut effectivement jouée avec succès. Les auteurs de la présente œuvre furent Shlomo Reuven pour le texte, Isaac (Artzi) Sion pour la musique et Aharon Haïm qui en créa la chorégraphie. L’œuvre revit grâce à nos auteurs, (Tamar anthropologue et Susana musicologue) qui l’analysent, la comparent au travail de Racine, nous en fournissent le texte complet. Le livre est accompagné d’une cassette comportant deux enregistrements : sur une face l’œuvre chantée par Shlomo Reuven, et recueillie le 23 mai 1976 par Susana Weich-Shahak, avec explications en hébreu, et quelques pièces annexes (entre autres : un cabritico ) et sur l’autre une interprétation moderne par chœur et instruments, sous la direction de Susana. Un très beau travail de mémoire, émouvant! Jean Carasso
| Dans la famille de notre lectrice Chochana Lucie Perez, épouse Mazaltove comme dans la plupart des
familles juives, on était aussi concerné par la fête de Purim et la gloire de
la reine Esther : le père de Chochana, dont elle nous racontait l’itinéraire
dans la LS précédente n’avait-il pas écrit, à Alexandrie, ce poème que nous
n’avions pas pu insérer dans le même numéro pour des raisons de place ?
| Un poko de alikobeni Racontant un souvenir d’enfance dans la LS 14, David Benbassat Benby se remémorait l’expression de sa mère l’envoyant chez une parente pour se débarrasser de lui pendant un moment, avec la mission de rapporter “un poko de alikobeni” (en turc, alikoy beni, tut beni = retiens moi, ne me laisse pas partir). Micheline Larès-Yoël se souvient, dans la même circonstance, de : “un poko de tenemaka” (contraction de “teneme aki” = retiens moi) . Quant à Léon Charhon, il conserve en mémoire : “un poko de otour bourda” ( en turc = assieds-toi ici). D.B.Benby se souvient que la seconde expression : tenemaka était la plus courante. |