Les Nations Unies ne peuvent tout simplement pas s’en empêcher. Le 26 janvier, l’Office de secours et de travaux des Nations Unies – l’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens – a annoncé avoir licencié plusieurs employés accusés d’avoir participé à l’attaque terroriste du Hamas du 7 octobre, incitant plusieurs pays à suspendre le financement de l’UNRWA, y compris les États-Unis. .
D’ordinaire, le fait que des employés de l’ONU aient participé au pire massacre de Juifs depuis l’Holocauste serait une surprise. Mais pour une organisation aussi moralement en faillite que l’ONU, de telles allégations ne sont pas des problèmes dans le système, mais plutôt le résultat d’années de décadence institutionnelle et de corruption qui remontent jusqu’au sommet de la hiérarchie de l’ONU.
Parlez à ceux qui ont été victimes du système des Nations Unies et vous découvrirez un schéma familier : un employé de l’ONU découvre un acte répréhensible, s’exprime, est puni par ses supérieurs et finit par perdre son emploi.
L’exemple le plus effroyable de ces derniers temps est peut-être celui de la spécialiste des droits de l’homme de l’ONU, Emma Reilly. En 2013, Reilly a découvert que, de manière flagrante violation des règles de l’ONU, ses collègues donnaient aux autorités chinoises les noms des Ouïghours et d’autres dissidents chinois qui devaient s’exprimer au Conseil des droits de l’homme de l’ONU. Chine, Reilly expliqué« utilise ces informations pour… harceler les familles de ces personnes qui sont toujours basées en Chine ».
Après avoir dénoncé ce qu’elle appelle En raison de la « complicité de l’ONU dans le génocide », Reilly a fait face à des représailles et à des intimidations incessantes de la part de ses supérieurs, la forçant à poursuivre l’ONU devant son tribunal interne du travail. Mais après que le juge Rowan Downing, qui a supervisé le cas de Reilly, ait critiqué l’ONU dans le premier de ses trois jugements, il a été soudainement supprimé de sa position sans explication avant de pouvoir rendre son jugement final. En 2021, Downing m’a dit sa destitution était une « attaque contre l’indépendance du pouvoir judiciaire » et l’a comparé à un « coup d’État ».
L’ONU, pour sa part, a confirmé en interne Reilly tout en les niant vigoureusement en public. Dans sa lettre à Reilly après son limogeage en 2021, l’ONU dis lui elle n’a pas été licenciée pour avoir faussement accusé ses patrons de complicité dans le génocide, mais pour avoir rendu publique cette accusation.
Ce serait déjà assez pénible si Reilly était la seule lanceuse d’alerte expulsée de l’ONU, mais elle n’est que la pointe de l’iceberg. En 2022, la BBC a diffusé une documentaire accablant dans lequel il s’est entretenu avec plusieurs anciens employés de l’ONU qui ont été chassés de l’organisation après avoir dénoncé des actes répréhensibles. Titré Les lanceurs d’alerte : au sein de l’ONU, le programme mettait en vedette James Wasserstrom, qui a travaillé pour l’ONU. au Kosovo. Après avoir parlé d’un prétendu système de pots-de-vin local lié à des responsables de l’ONU, son l’identité a été divulguée à ceux qu’il accusait de mauvaise conduite.
Le documentaire met également en lumière d’anciens employés de l’ONU victimes et journalistes de harcèlement et d’agressions sexuelles. « Les abus sexuels, l’exploitation et le harcèlement à l’ONU se produisent au siège, du lundi au vendredi. » dit Martina Brostrom, ancienne conseillère principale du Programme commun des Nations Unies sur le VIH/SIDA. À l’ONUSIDA, Brostrom accusé son directeur exécutif adjoint, Luiz Loures, de l’avoir agressée sexuellement, et a en conséquence fait face à ce qu’elle a qualifié de représailles « très méchantes et blessantes » de la part de l’ONU.
Brostrom est loin d’être le seul employé de l’ONU puni pour avoir signalé des crimes sexuels. En 2015, Anders Kompass a été suspendu de sa position à l’ONU après avoir remis aux autorités françaises un rapport interne de l’ONU sur les abus sexuels commis sur des enfants par des soldats de maintien de la paix français en République centrafricaine. Le rapport, selon Le gardien« détaille le viol et la sodomie de jeunes garçons affamés et sans abri par les troupes françaises de maintien de la paix qui étaient censées les protéger dans un centre pour personnes déplacées à l’intérieur du pays ».
Le plus choquant dans tout cela est peut-être le culot avec lequel l’ONU réduit ses employés au silence. Alors qu’il était encore à l’ONU, Reilly prévu d’élever sa pratique consistant à donner les noms des dissidents à la Chine lors d’une réunion en ligne. Mais alors que la réunion commençait, la police suisse est arrivée chez elle et a refusé de partir. L’ONU, Reilly allègue, a envoyé la police en leur disant qu’elle présentait un risque de suicide. Ils sont partis, mais seulement une fois la réunion terminée.
L’ONU a été fondée, selon ses charte, « pour réaffirmer la foi dans les droits humains fondamentaux » et « promouvoir le progrès social ». Mais entre corruption endémique et nominations orwelliennes de l’Iran présider au Forum social du Conseil des droits de l’homme de l’ONU, cela s’est transformé en une étonnante démonstration d’hypocrisie et de valeurs trahies.
De toute évidence, l’ONU est moins une autorité mondiale en matière de moralité qu’un cas d’école pour détruire la crédibilité d’une institution. Comme Peter Gallo, qui a été enquêteur pendant quatre ans au siège de l’ONU à New York, Mets-le« l’organisation est criblée de corruption de bas en haut ».
Répondant aux allégations contre les employés de l’UNRWA, Reilly noté sur X que « De la complicité dans le génocide au viol d’enfants », l’ONU « mentira et diffamera toujours jusqu’à ce qu’un État membre puissant examine les preuves et réduise son financement ». La question est de savoir si les dirigeants du monde ont la volonté d’imposer des réformes significatives au sein de l’ONU. Que l’ONU soit même capable de se réparer elle-même en est une autre. Mais en attendant que cette réforme soit réalisée, l’ONU doit être clairement perçue, non pas comme une organisation intergouvernementale dédiée à la paix comme elle était censée l’être, mais comme un bastion de la corruption et de l’immoralité.
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