(JTA) — Le président français Emmanuel Macron a présidé mercredi à Paris une sombre cérémonie en hommage aux 42 ressortissants français assassinés lors de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre.
La France a transporté les proches des victimes sur un vol spécial pour se rendre à la cérémonie, qui s’est déroulée sous une pluie battante dans la cour des Invalides, le mémorial national où est enterré Napoléon.
Chaque victime était représentée par une photographie et trois chaises vides étaient placées pour représenter les trois ressortissants français restés otages à Gaza. Les noms de chaque victime sont apparus sur un grand écran tandis qu’un violoniste jouait le Kaddish instrumental écrit par le compositeur français Maurice Ravel.
« Le Hamas a lancé une attaque surprise massive, le plus grand massacre antisémite de notre siècle », a déclaré Macron, avant de dénoncer « la barbarie… qui se nourrit de l’antisémitisme et le propage » et de s’engager à œuvrer pour la paix au Moyen-Orient.
Macron, un centriste, a fait face à des pressions de toutes parts dans sa réponse à l’attaque du 7 octobre et à la guerre israélienne à Gaza qui a suivi. Après avoir initialement exprimé un fort soutien à l’autodéfense d’Israël à la suite de l’attaque, il a été l’un des premiers dirigeants des pays alliés d’Israël à critiquer ouvertement le bilan des victimes civiles à Gaza. Il a également été critiqué par certains groupes juifs pour ne pas avoir assisté à un grand rassemblement contre l’antisémitisme en novembre, alors que des représentants de son gouvernement étaient présents.
Un parti d’extrême gauche, France Insoumise, a boycotté la marche de novembre, reflétant les opinions anti-israéliennes de longue date de son chef, Jean-Luc Mélenchon, qui a déclaré que ceux qui se rassembleraient seraient « des amis d’un soutien inconditionnel au massacre ». » à Gaza.
A l’approche de la cérémonie commémorative de mercredi, les familles de certaines victimes ont déclaré qu’elles ne voulaient pas que Mélenchon ou ses collègues dirigeants du parti y assistent. Mais des représentants de France Insoumise étaient présents à la cérémonie, tout comme la leader d’extrême droite Marine Le Pen.
La cérémonie s’est déroulée sur la Place des Otages, le site de Tel Aviv qui est devenu un point de rassemblement pour les familles des Israéliens restés otages à Gaza et leurs partisans. Selon les médias israéliens, était présent Hadas Kalderon, dont les fils ont été pris en otage puis relâchés, mais dont l’ex-mari reste en captivité et dont la mère et la nièce ont été assassinées le 7 octobre. Tous ont la nationalité française.
Les proches des victimes françaises du 7 octobre se sont déclarés satisfaits de la décision du gouvernement d’honorer les membres de leurs familles.
« C’est un geste important et positif sur lequel nous devons nous concentrer », a déclaré dans un communiqué Orelia Bliah, responsable de la branche francophone de OneFamily Fund, une organisation israélienne qui soutient les victimes du terrorisme et leurs familles. «Cette cérémonie a profondément ému les familles.»
Le gouvernement français organisera vendredi une cérémonie distincte pour commémorer les victimes françaises de la contre-offensive israélienne à Gaza.
Cet article a été initialement publié sur JTA.org.