(La Lettre Sépharade) — Les poussettes vides à Londres et les tables de Shabbat avec des sièges vides dans au moins une demi-douzaine de villes représentent les derniers efforts visant à attirer l’attention sur les centaines d’Israéliens retenus en otage à Gaza depuis le 7 octobre à travers des visuels saisissants dans les espaces publics.
Le Hamas a libéré vendredi soir deux otages, une mère et sa fille, citoyennes américaines. Depuis lors, le nombre d’otages connus a augmenté, passant de 203 à 222. Des dizaines d’otages sont des enfants, dont plusieurs seraient détenus seuls après que leurs familles ont été assassinées lors de l’attaque du Hamas contre Israël.
Dimanche, deux semaines après l’attaque, le président israélien Isaac Herzog a rencontré les familles des 80 otages, promettant de « tout faire pour ramener vos proches à la maison ».
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, s’envole avec des représentants des familles pour New York, où il doit prendre la parole mardi aux Nations Unies. Parmi ceux qui voyagent avec lui figurent Rachel Goldberg et Jon Polin, dont le fils né aux États-Unis, Hersh Goldberg-Polin, a été enlevé sur le site de la fête en plein air au cours de laquelle 260 personnes ont été tuées.
Les États-Unis auraient exhorté Israël à s’abstenir de toute invasion terrestre à Gaza tandis que des négociations, par l’intermédiaire d’un tiers au Qatar, sont en cours pour garantir la libération d’otages supplémentaires, en particulier ceux possédant des passeports étrangers.
Les militants du mouvement #BringThemHome – qui vise à garantir que les otages ne soient pas oubliés alors qu’Israël riposte contre le Hamas et que les dirigeants discutent de l’aide humanitaire aux Palestiniens à Gaza – ont acheté des panneaux publicitaires dans les centres-villes et recouvert les murs publics d’affiches « Kidnappés » présentant les des personnes connues pour être retenues en otages.
À New York, où les affiches ont tendance à être retirées rapidement, souvent par des militants pro-palestiniens, une entreprise de barbecue casher en a recouvert son food truck avant un festival dans l’Upper West Side dimanche. « Les panneaux publicitaires immobiliers à New York sont une fortune », a écrit Wandering ‘Que sur Instagram. « Aujourd’hui, nous profitons pleinement de chaque pied carré dont nous disposons. »
Dimanche, à moins d’un kilomètre de là, dans le cadre des efforts de sensibilisation, le chanteur israélien David Broza a donné un concert gratuit à la synagogue B’nai Jeshurun, qui collecte 201 paires de chaussures usagées pour représenter les otages.
Une table de Shabbat vide pour 200 personnes, avec des chaises hautes pour les tout-petits retenus en otages, a attiré l’attention du monde entier après avoir été installée devant le Musée d’Art de Tel Aviv vendredi. Des tables similaires sont apparues en Australie et à Rome et ont ensuite été installées dans d’autres endroits, notamment à Paris ; le Capitole de Washington, DC ; et Los Angeles.
Une table de Shabbat pour les otages israéliens apparaît à Washington, DC, le 20 octobre 2023. (Autorisation Scott Lasensky) ; un tableau similaire, présentant les noms et visages des otages, apparaît à Paris, le 22 octobre 2023. (Remon Haazen/Getty Images)
