(La Lettre Sépharade) – Un juif orthodoxe haredi sur 73 en Israël âgé de plus de 65 ans est décédé du COVID au cours de l’année écoulée – plus de quatre fois le nombre dans la même cohorte de la population générale – selon un nouveau rapport.
Le rapport de Shomrim, une organisation israélienne de journalisme d’investigation à but non lucratif, a révélé que 1,3 % des haredim de plus de 65 ans étaient morts du COVID, contre 0,27 %, soit 1 sur 373, dans ce groupe de la population générale.
Les chiffres rapportés par l’organisation à but non lucratif sont légèrement supérieurs à ceux du ministère israélien de la Santé, qui a constaté que 1,2 % de la population haredi de plus de 65 ans était décédée du COVID. En décembre, le journal Israel Hayom a rapporté qu’un haredim sur 132 de plus de 65 ans était mort du COVID sur la base des données du ministère de la Santé.
Shomrim a attribué la disparité à la décision du ministère de ne pas compter les décès dans les villes avec des populations mixtes de haredim et de non-haredim dans le total haredi, ce que Shomrim a fait.
Shomrim a également cité une étude d’Eran Segal de l’Institut Weizmann des sciences qui a révélé qu’un Israélien orthodoxe haredi sur 100 de plus de 65 ans est mort du COVID, contre 1 sur 350 dans la population juive générale.
Indépendamment de la disparité entre les chiffres utilisés par Shomrim et le ministère de la Santé, le taux de mortalité parmi les juifs haredi d’Israël montre clairement à quel point la communauté a été touchée par le coronavirus, même si une grande partie de la communauté continue de vivre sa vie comme d’habitude et refusent de porter des masques ou de se distancer socialement.
La mort des anciens de la communauté n’a apparemment pas changé ce comportement. Après que deux grands dirigeants haredi soient morts du COVID à quelques heures d’intervalle à Jérusalem au début du mois, des milliers de personnes ont encore assisté à leurs funérailles bondées, et peu portaient des masques.
