Une fuite de carburant interrompt le compte à rebours du lancement de la nouvelle fusée lunaire de la NASA

CAP CANAVERAL, Floride (AP) – Une fuite de carburant a interrompu le compte à rebours du lancement de la NASA pour sa nouvelle fusée lunaire tôt lundi, réapparaissant au même endroit qui a vu des infiltrations lors d’une répétition générale au printemps.

Les contrôleurs de lancement ont interrompu l’opération de ravitaillement, qui avait déjà une heure de retard à cause des orages au large. Ils ont lentement repris le processus pour confirmer qu’il s’agissait bien d’une fuite d’hydrogène et non de capteurs défectueux, mais les alarmes ont forcé une autre pause temporaire alors que de précieuses minutes du compte à rebours s’écoulaient.

La fusée de 322 pieds (98 mètres) est la plus puissante jamais construite par la NASA, surpassant même la Saturn V qui a transporté des astronautes sur la lune il y a un demi-siècle.

Ce vol d’essai, s’il réussissait, mettrait une capsule d’équipage en orbite lunaire pour la première fois en 50 ans.

Aucun astronaute ne se trouvait à l’intérieur de la capsule Orion au sommet de la fusée au Kennedy Space Center de la NASA. Au lieu de cela, trois mannequins de test ont été attachés pour la mission en orbite lunaire, qui devrait durer six semaines.

Même sans personne à bord, des milliers de personnes ont envahi la côte pour voir la fusée Space Launch System, ou SLS, monter en flèche. La vice-présidente américaine Kamala Harris s’est rendue à Orlando avec son mari, mais n’avait pas encore fait le trajet d’une heure jusqu’à Cap Canaveral pour le décollage prévu.

La prochaine tentative de lancement n’aurait pas lieu avant vendredi au plus tôt.

Des fuites de carburant à l’hydrogène ont gâché le test du compte à rebours de la NASA en avril, provoquant une multitude de réparations. La démo a été répétée avec plus de succès en juin, mais cela aussi a connu des fuites. Les responsables ont déclaré qu’ils ne sauraient pas avec certitude si les correctifs étaient bons jusqu’à ce qu’ils tentent de charger les réservoirs de la fusée avec près de 1 million de gallons de carburant super froid lundi.

Le directeur de lancement Charlie Blackwell-Thompson et son équipe ont également dû faire face à un problème de communication impliquant la capsule Orion.

Les ingénieurs se sont précipités pour comprendre un retard de 11 minutes dans les lignes de communication entre Launch Control et Orion qui s’est produit dimanche soir. Bien que le problème ait été résolu lundi matin, la NASA avait besoin de savoir pourquoi il s’était produit avant de s’engager à lancer.

Également à bord du vol se trouvent plusieurs mannequins destinés à tester AstroRad, une combinaison anti-radiation développée par la société israélienne StemRad aux côtés de Lockheed Martin, conçue pour protéger les organes vitaux des rayonnements gamma nocifs.

Surnommée l’expérience de rayonnement Matroshka AstroRad (MARE), l’étude fournira une analyse comparative de deux fantômes féminins – l’un appelé Zohar, qui portera l’AstroRad, et son homologue non protégé, Helga.

L’étude tant attendue marque la première fois que la pénétration du rayonnement dans le corps humain sera mesurée dans l’espace lointain.

Ce premier vol du programme d’exploration lunaire du 21e siècle de la NASA, nommé Artemis d’après la sœur jumelle mythologique d’Apollon, est attendu depuis des années. Des retards répétés ont entraîné des milliards de dépassements budgétaires ; cette démo coûte à elle seule 4,1 milliards de dollars.

En supposant que le test se passe bien, les astronautes monteraient à bord pour le deuxième vol et voleraient autour de la lune et en reviendraient dès 2024. Un atterrissage lunaire pour deux personnes pourrait suivre d’ici la fin de 2025. La NASA vise le pôle sud de la lune.

Pendant Apollo, 12 astronautes ont atterri sur la lune de 1969 à 1972, avec des séjours de quelques jours seulement. La NASA cherche à établir une base lunaire pendant Artemis, avec des astronautes entrant et sortant pendant des semaines à la fois. La prochaine étape serait Mars, peut-être à la fin des années 2030 ou au début des années 2040.

Le personnel du La Lettre Sépharade a contribué à ce rapport

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