Le Council on American-Islamic Relations, un groupe national de défense des musulmans, a signalé une augmentation de près de 200 % des plaintes pour préjugés, discrimination et crimes haineux à la suite de l’attaque terroriste du Hamas en Israël le 7 octobre.
Le CAIR a reçu 3 578 plaintes au cours des trois derniers mois de 2023, soit près du triple du nombre qu’il a traité au cours de cette période en 2022.
« Malgré cette vague inquiétante de préjugés visant les communautés musulmanes, arabo-américaines et palestiniennes, nous assistons à une résilience impressionnante face au sectarisme », a déclaré Nihad Awad, directeur national du CAIR, dans un communiqué.
L’attaque du 7 octobre et la guerre en cours à Gaza se sont accompagnées d’une augmentation de la discrimination contre les juifs, les musulmans, les Arabes et d’autres personnes aux États-Unis perçues comme ayant un lien avec le Moyen-Orient.
La Ligue anti-diffamation a déclaré avoir découvert plus de 3 000 incidents antisémites au cours d’une période similaire après le 7 octobre. Le personnel de l’organisation a identifié nombre de ces événements de manière indépendante, sur la base de la couverture médiatique ou des rapports de partenaires.
En revanche, les données du CAIR sont basées uniquement sur des plaintes déposées directement auprès de l’organisation, qui est le plus grand groupe de défense des droits civiques musulmans du pays. Il a indiqué que 19 % des plaintes concernaient une discrimination dans l’emploi. Elle a classé 13 % supplémentaires comme des « crimes et incidents haineux » et 13 % supplémentaires impliquaient de la discrimination dans les milieux éducatifs.
Le CAIR n’a pas publié de liste des incidents sur lesquels il a reçu des rapports. Le rapport faisant état d’une forte augmentation intervient après que l’organisation a constaté une diminution du nombre total de plaintes en 2022, au cours d’une période au cours de laquelle l’organisation a déclaré que la politique intérieure avait été « moins volatile ».
La violence en Israël et à Gaza, ainsi que les retombées politiques aux États-Unis, semblent avoir changé cette situation, alors que les partisans d’Israël et des Palestiniens affirment avoir été confrontés à un torrent d’abus et de vitriol de la part de leurs opposants politiques.
Deux incidents notables de violence contre des Arabes et des musulmans comprenaient le meurtre d’un Palestinien-Américain de 6 ans à Chicago à la mi-octobre et la fusillade de trois étudiants palestiniens dans le Vermont.