Trump prévoit un voyage en Israël alors que le retrait de Tsahal à Gaza déclenche le délai de 72 heures pour la libération des otages

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Le président Donald Trump a déclaré qu’il prévoyait de se rendre en Israël pour marquer l’accord de cessez-le-feu qu’il a négocié lors de la guerre à Gaza.

Le gouvernement israélien a officiellement approuvé l'accord jeudi soir, déclenchant un délai de 72 heures pour le retour des 48 otages détenus par le Hamas à Gaza. Parmi eux, 20 sont présumés être encore en vie et seront les premiers libérés.

L'armée israélienne a déclaré que le cessez-le-feu était entré en vigueur vendredi midi, comme prévu. À Gaza, les civils déplacés par deux années de guerre commençaient à regagner leurs foyers.

Trump a été invité à s'adresser à la Knesset, le parlement israélien, ce qui marquerait la première apparition d'un président américain depuis près de deux décennies. Il devrait arriver lundi pour une courte visite qui ne comprendra pas d'arrêt à la place des otages de Tel Aviv pour des raisons de sécurité.

Les détails de la manière dont l’accord sur Gaza a été conclu ont commencé à apparaître. Trump aurait été étroitement impliqué dans les négociations, passant lui-même plusieurs appels aux parties impliquées, et aurait donné ses assurances personnelles qu’Israël ne serait pas autorisé à reprendre les combats après la première phase de l’accord, comme il l’a fait lors du dernier cessez-le-feu en mars.

Pour soutenir cette assurance, environ 200 soldats américains seront envoyés en Israël pour participer à une équipe internationale de surveillance. L’équipe comprendra également des soldats d’Égypte, du Qatar, de Turquie et des Émirats arabes unis – tous des pays musulmans qui ont joué un rôle dans les pourparlers à Gaza. Les pourparlers se poursuivent en Égypte sur des éléments encore indécis de l’accord, notamment la gouvernance d’après-guerre pour Gaza et le rôle que le Hamas peut jouer.

Dans un discours enregistré vendredi, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a suggéré qu'un retour à la guerre pourrait être envisagé si le Hamas n'accepte pas, lors des négociations ultérieures, de désarmer et de démilitariser entièrement. « Si cela est réalisé de manière simple, tant mieux », a-t-il déclaré. « Et sinon, cela se fera à la dure. »

Mais il s'est dit convaincu qu'accepter de se retirer de Gaza était le seul moyen d'obtenir la libération des otages.

L'accord marque un retour spectaculaire sur le devant de la scène pour le gendre juif de Trump, Jared Kushner, qui, avec l'envoyé pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rejoint jeudi soir la réunion du gouvernement israélien au cours de laquelle l'accord a été approuvé.

Là, ils ont félicité Netanyahu pour son rôle dans les négociations. Witkoff a également répondu aux critiques du ministre d'extrême droite de la Sécurité nationale, Itamar Ben-Gvir, sur l'accord, selon les médias locaux.

Ben-Gvir, qui a voté contre l'accord, a insisté sur la manière dont ils pourraient soutenir un accord avec le Hamas, qui, selon lui, continue de vouloir tuer des Israéliens.

« Je comprends votre point de vue, mais permettez-moi de partager une histoire », a répondu Witkoff, selon Arutz Sheva, un média israélien. « Mon fils est mort d'une overdose. Je voulais tuer le responsable, mais quand je suis arrivé au tribunal, j'ai vu ses parents, honteux et implorant pardon. Et je leur ai pardonné. »

Ben-Gvir a répondu : « M. Witkoff, c'est précisément la différence : les gens qui nous ont assassinés le 7 octobre ne demandent pas pardon. Leurs familles sont fières. Ils glorifient le meurtre. Ils veulent tuer des Juifs. »

Le Hamas ne s'est pas excusé pour son attaque du 7 octobre, qui a tué plus de 1 200 Israéliens, pour la plupart des civils, et pris 250 otages. L’horloge de 72 heures signifie que les otages restants doivent être libérés selon les termes de l’accord d’ici lundi midi en Israël, à la veille de la fête de Simchat Torah qui marque le deuxième anniversaire du calendrier juif de leur enlèvement.

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