Le géant de la technologie Oracle a annoncé mardi qu’il mettrait en place un nouveau centre de données à Jérusalem qui fonctionnera comme un fournisseur de cloud régional pour les clients israéliens.
Le centre de données, qui devrait être fonctionnel cette année, fait partie du plan global d’Oracle visant à mettre en place 38 régions cloud dans le monde d’ici la fin de 2021. En novembre, Oracle a ouvert un centre de données cloud à Dubaï.
Le centre de données sera installé avec Bynet Data Communications sur sa ferme de serveurs à Jérusalem, s’étendant sur une installation souterraine de milliers de mètres carrés, sur quatre étages et à une profondeur de 50 mètres (160 pieds) sous le niveau du sol. Le centre « sera conçu selon les normes industrielles les plus élevées et sera l’un des plus sécurisés du Moyen-Orient », a indiqué la société dans un communiqué.
Le centre fournira des services cloud avancés aux entreprises du marché israélien de divers secteurs – l’industrie de la défense, le gouvernement, les banques, les compagnies d’assurance, les infrastructures, la technologie et la vente au détail.
« La mise en place du premier cloud public en Israël, en particulier à Jérusalem, contribuera au développement ultérieur de la technologie de la ville », a déclaré le maire de Jérusalem, Moshe Lion, dans le communiqué. « C’est vraiment une révolution informatique. »
« De nombreuses organisations, y compris le gouvernement, la sécurité et d’autres organisations d’entreprise soumises à des lois et réglementations, trouvent compliqué de migrer vers un cloud public car les serveurs ne sont pas situés dans le pays dans lequel ils opèrent », a déclaré Eran Feigenbaum, vice-président de Développement de produits, Oracle Cloud Infrastructure. « Une région de cloud située en Israël fournit une solution à ce défi, certainement lorsqu’il s’agit d’un cloud qui a été construit en premier lieu pour répondre aux exigences de sécurité les plus strictes. »
Les géants américains de la technologie Amazon et Microsoft prévoient également de créer des centres de données régionaux basés sur le cloud public en Israël, afin de fournir des services basés sur le cloud aux ministères et autres entités publiques en Israël.
Le ministère des Finances a publié en janvier dernier la première partie d’un appel d’offres pour la fourniture de services cloud basés sur une plate-forme publique aux ministères et à d’autres unités gouvernementales. La région des centres de données basés sur le cloud vise à donner à ces institutions un meilleur accès aux serveurs, au stockage, aux bases de données et aux services d’application. Microsoft, Amazon Web Services, Oracle, Google et IBM devaient tous participer à l’appel d’offres, car ils comptent parmi les plus grands fournisseurs mondiaux de services de cloud public. Les noms des participants n’ont pas été publiés.
Le fournisseur éventuel de ces services cloud devra mettre en place un centre de données dans la région d’Israël qui « répondra aux exigences de sécurité, de durabilité et de continuité opérationnelle » de la nation, selon le ministère. De plus, l’infrastructure locale devra être « opérationnelle complètement séparément des services de cloud public fournis par le fournisseur dans toute autre région du monde ».