JERUSALEM (La Lettre Sépharade) – Une cyberattaque contre le système civil d’approvisionnement en eau d’Israël le mois dernier a été menée par l’Iran, selon plusieurs rapports. L’attaque n’a causé aucun dommage significatif mais a signalé que l’Iran n’a pas été mis à l’écart par son épidémie de coronavirus.
L’attaque a eu lieu il y a environ deux semaines, a rapporté Fox News pour la première fois jeudi. Ce rapport indiquait que l’Iran était derrière l’attaque, avec des pirates utilisant des serveurs américains pour violer l’Autorité israélienne de l’eau. Le Washington Post a confirmé le rapport.
L’attaque n’a entraîné aucun dommage significatif mais a causé quelques « problèmes » dans certaines municipalités, a rapporté la Treizième chaîne israélienne, citant des responsables israéliens anonymes.
Le rapport indique que l’attaque a fait l’objet d’une réunion du Cabinet de sécurité jeudi, la première réunion de ce type depuis plusieurs mois.
Les membres du cabinet de sécurité, qui ont dû signer un formulaire de confidentialité avant la réunion, réfléchiraient à la manière de répondre à l’attaque, considérée comme franchissant une ligne par Israël puisqu’elle visait des installations civiles.
« C’est une attaque qui va à l’encontre de tous les codes de la guerre. Même de la part des Iraniens, nous ne nous attendions pas à quelque chose comme ça », a déclaré Channel 13 citant un responsable anonyme.
L’attaque a été initialement détectée par des employés de l’Autorité israélienne de l’eau, qui ont alerté l’agence israélienne de cybersécurité, selon le Washington Post. Les employés ont reçu pour instruction de changer les mots de passe du système, selon le rapport.
Alireza Miryousefi, porte-parole de la mission iranienne auprès des Nations Unies à New York, a démenti l’attaque. « Le gouvernement iranien ne s’engage pas dans la cyberguerre », a-t-il déclaré au journal.
L’Iran a été durement touché par la pandémie de coronavirus, avec de nombreux hauts fonctionnaires infectés dès le début. La crise sanitaire a soulevé des inquiétudes quant à savoir si l’agression pourrait faire partie de la réponse du pays.
