(La Lettre Sépharade) — Des centaines de dirigeants civiques et de militants irakiens ont assisté à une conférence appelant le pays à établir des relations diplomatiques complètes avec Israël.
Mais le gouvernement irakien a rejeté l’appel et cherche maintenant à arrêter les dirigeants de la conférence et pourrait également essayer d’arrêter d’autres participants pour le crime, en vertu de la loi irakienne, d’avoir aidé et encouragé des idées qui soutiennent le sionisme, selon Haaretz. Auparavant, les dirigeants gouvernementaux avaient déclaré dans un communiqué que la demande de normalisation des relations avec Israël « n’était pas représentative de la situation de la population ». [opinion] et celle des habitants des villes irakiennes », selon l’AFP.
La conférence, qui s’est tenue vendredi dans la ville kurde irakienne d’Erbil, a réuni des orateurs de groupes de la société irakienne appelant l’Irak à rejoindre les accords d’Abraham, les accords de normalisation signés l’année dernière entre Israël, les Émirats arabes unis et Bahreïn. La conférence était parrainée par le Center for Peace Communications, une organisation américaine qui promeut les liens entre Israël et le monde arabe.
En plus des Émirats arabes unis et de Bahreïn, Israël est en train d’établir des relations diplomatiques complètes avec le Maroc et le Soudan. Avant l’année dernière, Israël n’avait de relations qu’avec deux de ses voisins : l’Égypte et la Jordanie. La majorité de la région n’a toujours pas de relations avec Israël, bien qu’Israël entretienne depuis longtemps des liens chaleureux avec les dirigeants kurdes en Irak.
« Nous exigeons des relations diplomatiques complètes avec l’État d’Israël », a déclaré Wisam Al-Hardan, chef d’une coalition de milices irakiennes alliées aux États-Unis, selon le Times of Israel. Il a appelé à « une nouvelle politique de normalisation basée sur des relations interpersonnelles avec les citoyens de ce pays ».
Al-Hardan, qui est maintenant l’un des dirigeants menacés d’arrestation, a également publié vendredi un éditorial dans le Wall Street Journal appelant à la normalisation des relations avec Israël. Il a également déploré l’expulsion de la communauté juive d’Irak après la fondation d’Israël.
L’Irak et Israël se sont battus plusieurs fois au cours de leur histoire. L’Irak était l’une des nations qui ont attaqué Israël lors de sa fondation en 1948, et a envoyé des troupes pour combattre dans les guerres arabo-israéliennes ultérieures. En 1981, Israël a bombardé un réacteur nucléaire en Irak, qui était alors dirigé par Saddam Hussein, pour éliminer son programme d’armes nucléaires. En 1991, pendant la guerre du Golfe, l’Irak a bombardé Israël.
Le ministre israélien des Affaires étrangères, Yair Lapid, a fait l’éloge de la conférence vendredi, la qualifiant de « source d’espoir et d’optimisme », selon le Times of Israel.