C’était l’alcool et la drogue qui parlaient, pas John Galliano.
C’est la défense utilisée, comme on pouvait s’y attendre, par le créateur de mode anglais, jugé aujourd’hui à Paris pour des propos antisémites tenus dans un restaurant de la capitale française en octobre et février. Ces commentaires sont qualifiés de discours de haine criminel en France, où Galliano risque jusqu’à six mois de prison et une amende d’environ 32 400 dollars.
Galliano, qui a été licencié de son poste de directeur créatif chez Christian Dior en mars, s’est excusé à plusieurs reprises pour ses commentaires et serait entré en cure de désintoxication après avoir été filmé en train de déclarer : « J’aime Hitler ». Il s’est décrit devant le tribunal comme « un alcoolique en convalescence, un toxicomane en convalescence » et espère, selon les mots de son avocat, « se reconstruire professionnellement et personnellement ». Le créateur, qui est gay, a nié être un fanatique, déclarant au tribunal : « Je n’ai pas ces [anti-Semitic] opinions, et je n’en ai jamais eu.
Bien sûr, il a également nié avoir fait ces remarques en premier lieu – et a ensuite été contraint de se rétracter après qu’une vidéo d’une déclaration particulièrement surréaliste soit devenue virale sur YouTube.
La date du verdict n’a pas encore été annoncée.