Le shekel atteint son plus haut niveau depuis 25 ans face au dollar, soulignant la menace pour les exportateurs

Le shekel a brièvement atteint un sommet de 25 ans contre le dollar jeudi, atteignant un taux de change de 3,1005 shekels pour un dollar, avant de reculer légèrement.

L’euro s’est également déprécié face à la devise israélienne, s’échangeant à environ 3,6 euros pour un shekel, près d’un plus bas en 20 ans.

Les devises se sont de nouveau écartées plus tard jeudi au milieu des fluctuations continues. Le shekel s’échangeait à environ 3,6 pour un dollar depuis plusieurs années, mais plus récemment, il se situait entre 3,2 et 3,3.

Le quotidien économique Globes a rapporté que la Banque d’Israël est intervenue mardi avec un achat de devises étrangères pour ralentir la hausse du shekel. La banque s’est refusée à tout commentaire.

La force de la monnaie est due à des facteurs tels que la vigueur de l’économie israélienne, les investissements étrangers dans des entreprises israéliennes transférant des capitaux dans le pays, les politiques monétaires de la Banque d’Israël et la solidité des marchés boursiers mondiaux, qui peuvent amener les institutions financières israéliennes à vendre des devises étrangères à mesure que leur exposition augmente.

Le shekel fort est bénéfique pour les Israéliens qui effectuent des achats à l’étranger ou échangent des devises, mais nuit aux exportateurs, qui sont payés en devises étrangères mais paient leurs dépenses en shekels, faisant craindre des fermetures de chaînes de production et des licenciements. La pandémie a également fait des ravages sur les chaînes d’approvisionnement mondiales, faisant grimper les frais d’expédition et d’autres dépenses.

La hausse du shekel pourrait également nuire à l’avantage concurrentiel de certaines entreprises par rapport aux entreprises étrangères. L’Association des fabricants a convoqué une réunion d’urgence mercredi pour discuter de la situation des exportateurs.

Les entreprises technologiques qui perçoivent des revenus en dollars pourraient également être lésées par le taux de change.

La Banque d’Israël a déclaré le mois dernier qu’elle prévoyait de réduire ses achats d’obligations et de resserrer sa politique monétaire. La banque doit se réunir le 22 novembre pour discuter de la politique.

En janvier, la banque a déclaré qu’elle prévoyait d’acheter 30 milliards de dollars en devises étrangères pour endiguer la hausse du shekel en 2021, et a déclaré plus tard qu’elle ne se limitait pas à ce montant.

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