Le ministre propose des centres de services en hébreu pour les réseaux sociaux pour expliquer les suppressions de messages

Le ministre des communications, Yoaz Hendel, chercherait à forcer sréseaux sociaux pour mettre en place des centres de services afin de fournir des explications en hébreu aux utilisateurs dont le contenu est retiré ou dont l’utilisation de leurs plateformes est bloquée.

Selon un reportage de lundi sur Channel 13 news, l’initiative est un signe que les géants des médias sociaux tels que Facebook, LinkedIn et Twitter sont désormais considérés comme des plateformes de communication, et qu’ils relèvent donc de la compétence du ministère Hendel.

Il n’y a eu aucune déclaration de Hendel à ce sujet, mais il a re-tweeté le rapport de son compte officiel dans une confirmation tacite.

La proposition signalée est intervenue alors qu’Israël envisage des mesures pour freiner les entreprises mondiales de médias sociaux, y compris Facebook, et peut-être les tenir plus responsables des publications sur leur plate-forme.

Hendel est membre du parti de droite Nouvel espoir, dont le chef, le ministre de la Justice Gideon Sa’ar, fait pression pour mettre en place une législation visant à réduire « l’incitation » sur les réseaux sociaux. Ce projet de loi a franchi un obstacle clé lundi, recevant l’approbation requise du Comité ministériel pour la législation, et passera maintenant en deuxième et troisième lectures en plénière.

Il permettrait aux tribunaux de « supprimer des réseaux sociaux les contenus qui présentent une menace réelle pour la sécurité personnelle d’une personne, la sécurité de l’État ou la sécurité du public ».

En vertu de la loi, un juge pourrait émettre une ordonnance obligeant un éditeur de contenu, tel que Facebook ou TikTok, à supprimer des publications de son site Web, si les forces de l’ordre sont convaincues qu’une infraction pénale a été commise par la publication du contenu. .

Le texte explicatif du projet de loi énumère les infractions sexuelles dans les publications en ligne, les publications portant atteinte à la vie privée de quelqu’un et les publications pouvant porter atteinte à la dignité de quelqu’un, comme exemples de contenu criminel partagé sur les réseaux sociaux.

Bien que l’incitation en ligne soit déjà illégale, le projet de loi donnerait aux autorités plus de pouvoir pour faire supprimer les publications sur les réseaux sociaux.

En vertu du projet de loi proposé, les plaintes concernant une publication particulière sur les réseaux sociaux seraient déposées auprès du procureur de la République et, avec l’approbation du bureau du procureur général, seraient envoyées à un tribunal de district dans les 24 heures pour jugement.

Lorsque le projet de loi a été proposé pour la première fois, les dirigeants de plusieurs partis d’opposition de droite ont critiqué la mesure comme une atteinte à la liberté d’expression, affirmant qu’une clause qui permettrait aux tribunaux de supprimer les contenus « mettant en danger la santé mentale » pourrait être exploitée pour être utilisée pour censurer contenu en ligne de droite.

L’approbation du projet de loi a été rapidement condamnée par le chef de l’opposition Benjamin Netanyahu, qui a tweeté : « La démocratie est en danger, Gideon Sa’ar a adopté la loi « iranienne » pour censurer les réseaux sociaux en Israël.

Les organisations pro-démocratie ont également exprimé leur inquiétude quant au fait que le projet de loi pourrait être utilisé pour réprimer les militants.

★★★★★

Laisser un commentaire