Le déficit budgétaire d’Israël s’est creusé à 1,3 % du PIB, soit 23,1 milliards de shekels (6 milliards de dollars) en août sur les 12 mois précédents, alors que les recettes fiscales de l’État ont continué de baisser et que les dépenses publiques ont augmenté, selon les chiffres préliminaires publiés dimanche par le ministère des Finances. .
Le déficit a dépassé l’objectif de déficit budgétaire du gouvernement pour cette année, d’environ 1,1 %. Ces derniers mois, les économistes ont prévenu que le pays aurait du mal à atteindre son objectif pour cette année, dans un contexte de baisse continue des recettes fiscales, alors que l’économie mondiale est confrontée à un ralentissement et que la hausse des coûts d’emprunt freine le rythme de la croissance réelle. transactions immobilières. À cela s’ajoute la crainte que l’incertitude entourant la refonte judiciaire prévue n’étouffe les investissements étrangers et n’entrave l’activité économique locale.
Le gouvernement a enregistré en 2022 le premier excédent budgétaire en 35 ans de 0,6 % du PIB, les recettes de l’État ayant augmenté de 4,8 % pour atteindre 468,5 milliards de shekels, bénéficiant d’une augmentation exceptionnellement élevée de la collecte des recettes fiscales.
Les chiffres du mois d’août ont montré que les recettes de l’État s’élevaient à 33,7 milliards de NIS, contre 39,2 milliards de NIS en juillet, soit une baisse de 14 % d’un mois à l’autre. Dans le même temps, les dépenses publiques ont augmenté en août pour atteindre 39,5 milliards de NIS, contre 35,7 milliards de NIS au cours du même mois de l’année dernière.
Depuis le début de l’année, les recettes de l’État ont chuté de 3,9 % et les revenus fiscaux de l’État de 4,3 % sur un an. Les dépenses publiques ont bondi de 9,4 % pour atteindre 302,9 milliards de shekels au cours des huit premiers mois de 2023 sur un an. C’est plus que l’augmentation de 7,6 % des dépenses publiques imputée au budget de l’État.
Les recettes fiscales de l’État en août ont totalisé 32,6 milliards de shekels, en baisse de 7,2 % par rapport au mois correspondant de l’année dernière, selon les données publiées par l’administration fiscale israélienne. Depuis le début de l’année, les recettes fiscales ont diminué de 7 % sur un an. Les impôts directs ont diminué d’environ 11% en août par rapport au même mois de 2022 et de 9,3% au cours des huit premiers mois de cette année par rapport à la période correspondante de l’année dernière.
La baisse des recettes fiscales directes provient principalement d’une forte baisse des recettes de la taxe foncière et de l’impôt sur les sociétés et d’une augmentation des remboursements d’impôts, a indiqué l’administration fiscale. Le revenu net de la fiscalité immobilière a presque diminué de moitié, passant à 1,2 milliard de NIS en août, contre 2,2 milliards de NIS collectés au cours du même mois en 2022. Ce chiffre marque le niveau le plus bas depuis le début de 2021 pour le troisième mois consécutif.
La collecte des taxes d’achat a plongé de 45% en août sur un an et les revenus des taxes sur les plus-values foncières ont chuté de 54% sur un an.
En cumul, les revenus des taxes foncières ont baissé de 43% depuis le début de l’année.
Israël a enregistré des déficits de 4,4 % du PIB en 2021 et de 11,3 % en 2020, le gouvernement ayant introduit un plan de dépenses d’aide économique pluriannuel de 196,3 milliards de shekels (53 milliards de dollars) pour aider l’économie à faire face à la pandémie de coronavirus.