L’auteur israélien David Grossman suggère que l’occupation israélienne est devenue « l’apartheid »

(La Lettre Sépharade) — Parlant de l’état du gouvernement d’Israël dans une interview accordée à Galatz, la station de radio des Forces de défense israéliennes, l’éminent auteur israélien David Grossman a suggéré que l’occupation israélienne s’était transformée en un régime « d’apartheid ».

« Peut-être que cela ne devrait plus être appelé une ‘occupation’, mais il y a des noms beaucoup plus durs, comme ‘apartheid’, par exemple », a-t-il déclaré dans l’interview de jeudi.

Parlant du gouvernement israélien qui a pris ses fonctions plus tôt cette année et est dirigé par Naftali Bennett, Grossman a qualifié le nouveau gouvernement de « bon et important ».

« Mais il ne peut pas faire la chose la plus importante : guérir Israël du mal malade qu’est l’occupation », a-t-il dit.

Grossman a déjà utilisé le mot « apartheid » pour décrire l’occupation israélienne. L’écrivain, qui a perdu un fils lors de la seconde guerre du Liban en 2006, s’est adressé à un groupe d’Israéliens et de Palestiniens qui ont perdu des membres de leur famille dans le conflit israélo-palestinien lors d’un événement en 2018.

« Mais quand Israël occupe et opprime une autre nation, pendant 51 ans, et crée une réalité d’apartheid dans les territoires occupés, cela devient beaucoup moins une maison », a-t-il déclaré.

Grossman a reçu le prix Israël, la plus haute distinction civile du pays, en 2018, en reconnaissance de ses contributions à la littérature hébraïque. Le prix est décerné par un comité nommé par le ministère de l’éducation. Au moment où Grossman a été honoré, Bennett était ministre de l’Éducation.

« Je sais que nous n’avons pas les mêmes positions politiques, mais cela ne fait aucune différence », a déclaré Bennett à l’époque, selon le Times of Israel.

Les œuvres de Grossman, qui ont été traduites dans des dizaines de langues et traitent souvent du conflit israélo-palestinien, ont remporté d’autres prix prestigieux tels que le prix Man Booker et le prix national du livre juif du Conseil du livre juif.

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