La police israélienne précipite les funérailles, renversant presque le cercueil du journaliste d’Al Jazeera

(La Lettre Sépharade) — La police israélienne armée de matraques et de grenades assourdissantes a précipité une foule de personnes assistant aux funérailles à Jérusalem, renversant presque le cercueil de Shireen Abu Akleh, l’éminente journaliste d’Al Jazeera qui a été tuée par balle mercredi lors d’un affrontement dans la ville de Cisjordanie de Jénine.

La police a déclaré avoir précipité les personnes présentes aux funérailles vendredi parce qu’elles avaient « perturbé l’ordre public » en lançant des pierres. Des vidéos de dizaines de soldats casqués se précipitant sur les funérailles, provoquant presque à un moment donné la chute du cercueil par les porteurs, sont rapidement devenues virales. Abu Akleh, citoyen américain, est né et a grandi à Jérusalem. Correspondante d’Al Jazeera pendant des décennies, elle était considérée comme un modèle pour les femmes journalistes palestiniennes.

Les enquêteurs de l’armée israélienne ont déclaré vendredi qu’ils avaient réduit la cause de la mort d’Abu Akleh à deux sources possibles : des soldats israéliens dans une jeep ou des hommes armés palestiniens tirant sur des soldats israéliens. Ils veulent que la balle qui a tué Abu Akleh détermine si les troupes israéliennes étaient responsables, mais l’Autorité palestinienne refuse de la remettre et blâme carrément sa mort sur Israël.

Les dirigeants israéliens ont d’abord imputé le meurtre d’Abou Akleh à des hommes armés palestiniens, mais ont reconnu en un jour que les forces israéliennes étaient peut-être responsables. Les responsables de l’administration Biden ont appelé à une enquête approfondie. Le président Joe Biden doit se rendre en Israël le mois prochain.

Les troupes israéliennes étaient à Jénine en partie parce qu’il semble être la ville natale de plusieurs des terroristes qui ont mené une série d’attaques meurtrières à l’intérieur d’Israël ces derniers mois.

Les affrontements dans la ville, qui est sous l’emprise de groupes terroristes, avec pratiquement aucun contrôle exercé par l’Autorité palestinienne, se sont poursuivis. Un officier de l’unité spéciale antiterroriste de la police israélienne, Noam Raz, 47 ans, est décédé vendredi des suites de blessures subies lors des affrontements.

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