La décision sur le deuxième mandat du gouverneur de la Banque d’Israël sera prise en octobre

Le gouverneur de la Banque d’Israël, Amir Yaron, a réitéré dimanche son appel au Premier ministre Benjamin Netanyahu pour qu’il fasse avancer les changements proposés au système judiciaire du pays uniquement avec un large consensus public, alors que les deux hommes discutaient d’une éventuelle prolongation du mandat du chef de la banque centrale.

Au cours de la réunion, Yaron, dont le mandat doit terminer fin 2023, a convenu avec Netanyahu de prendre une décision quant à savoir s’il poursuivrait avec un autre mandat de cinq ans à la fin des grandes fêtes juives, vers octobre. 7. L’accord est conforme aux déclarations précédentes de Yaron selon lesquelles il annoncerait son appel à briguer un autre mandat à l’approche des fêtes juives.

Yaron, qui a pris ses fonctions de gouverneur en 2018, a critiqué l’avancement de la refonte judiciaire dans sa forme actuelle et a mis en garde contre ses coûts économiques. En juillet, le gouverneur avait averti que l’avancée des changements juridiques avait conduit à une augmentation du niveau d’incertitude dans l’économie, reflétée dans la « dépréciation excessive » du shekel et la sous-performance du marché boursier israélien par rapport aux marchés mondiaux.

La position de Yaron a suscité ces dernières semaines des doutes parmi les acteurs des marchés financiers quant à savoir s’il demanderait que son mandat soit prolongé et si les législateurs souhaiteraient le maintenir à ce poste.

Parmi les candidats potentiels mentionnés comme successeurs possibles de Yaron s’il ne continue pas pour un second mandat figurent le professeur Efraim Benmelech de la Kellogg School of Management de l’Illinois Northwestern University ; Uri Hefetz, professeur d’économie à l’Université hébraïque de Jérusalem ; et le professeur Michel Strawczynski, également professeur d’économie à l’Université hébraïque de Jérusalem et ancien chef du département de recherche de la Banque d’Israël.

Lors de la réunion de dimanche, alors que les deux hommes discutaient des questions économiques, Yaron a souligné l’importance de forger un large accord entre la coalition et l’opposition sur les changements juridiques proposés afin de restaurer la stabilité et la certitude et de préserver la forte économie d’Israël.

La semaine dernière, Netanyahu aurait rencontré une délégation de Moody’s Investors Service avant la mise à jour de l’agence de notation sur la notation souveraine d’Israël, qui devrait être publiée en octobre. En juillet, Moody’s a mis en garde contre les « conséquences négatives » et les « risques importants » pour l’économie et la sécurité d’Israël suite à l’adoption du premier projet de loi de refonte judiciaire.

Plus tôt cette année, l’agence a abaissé les perspectives de crédit d’Israël de « positives » à « stables », citant une « détérioration de la gouvernance israélienne » et des bouleversements provoqués par la tentative du gouvernement de remanier radicalement le système judiciaire en siphonnant certains de ses pouvoirs.

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