La Cour suprême d’Israël déclare que « la violation de la loyauté » peut entraîner la perte de la citoyenneté

(La Lettre Sépharade) — Les personnes qui commettent une « violation de la loyauté envers l’État d’Israël » peuvent être déchues de leur citoyenneté, selon une décision rendue cette semaine par la Cour suprême d’Israël.

L’espionnage et le terrorisme peuvent être des motifs de révocation de la citoyenneté, a déclaré le tribunal.

La décision de jeudi concerne les cas de deux citoyens palestiniens d’Israël qui ont été reconnus coupables d’attentats meurtriers en 2012 et 2015. Ils ont reçu des peines distinctes, mais l’État a également tenté de révoquer leur citoyenneté, citant une loi de 2008.

Le tribunal a statué que, bien que les documents aient été remplis de manière incorrecte dans ces cas, la loi elle-même est valable, même si elle rendrait l’individu apatride.

La Les Nations Unies Convention sur la réduction des cas d’apatridieauquel Israël était partie en 1961 mais qu’il n’a finalement pas ratifié, déclare qu’ajouter à l’apatridie dans le monde est une violation du droit international.

Dans les cas entraînant la perte de la citoyenneté, la Haute Cour israélienne a déterminé que le ministre de l’Intérieur serait tenu d’accorder aux individus la résidence permanente.

Cette loi n’a été portée devant la Cour suprême que trois fois, toutes contre des citoyens palestiniens d’Israël.

Adalah, un groupe de défense des droits juridiques, et l’Association pour les droits civils en Israël, qui ont déposé un appel conjoint au nom de l’un des hommes condamnés en 2017, ont publié une déclaration condamnant la décision. « Le cas actuel indique que la loi est discriminatoire et sera probablement utilisée exclusivement contre les citoyens palestiniens d’Israël », ont-ils déclaré.

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