(JTA) — Les procureurs belges ont abandonné les plaintes pénales contre un propriétaire de café turc qui avait installé une pancarte interdisant les Juifs.
Un café de la ville de Saint-Nicolas avait affiché une pancarte indiquant que les chiens sont les bienvenus dans son commerce, « mais les Juifs ne le sont pas ».
Le journal La Dernière Heure a rapporté vendredi que le parquet de Liège avait abandonné les accusations de discrimination déposées en 2014 contre le propriétaire, qui n’était pas nommé dans le rapport.
Joel Rubinfeld, le président de la Ligue belge contre l’antisémitisme, a déclaré au journal qu’il était « dégoûté et profondément déçu » par la décision, ce qu’un porte-parole du parquet a confirmé au journal mais a refusé d’expliquer.
Le signe a provoqué des protestations à l’échelle internationale et en Belgique, où un islamiste avait tué quatre personnes au musée juif de Bruxelles quelques semaines plus tôt.
Le texte turc du panneau offensant se lit comme suit : « Les chiens sont autorisés dans cet établissement, mais les Juifs ne le sont en aucun cas. » Le texte français remplace « juifs » par « sionistes ».
La vitrine, installée alors qu’Israël combattait le Hamas à Gaza, comprenait également un drapeau palestinien, un drapeau israélien barré d’un « X » rouge et un keffieh, ou châle palestinien, drapé autour.
Le maire de Saint-Nicolas, Jacques Heleven, a dépêché la police au café lorsque la nouvelle de l’affichage s’est répandue. Il a déclaré qu’un tel antisémitisme est « inacceptable ».
Mais Rubinfeld a déclaré à La Dernière Heure que la clôture de l’affaire montre que « la lutte contre le racisme, y compris l’antisémitisme, reste dans le domaine de la rhétorique ».