La Banque d’Israël maintient son taux de référence à 0,1 % alors que la pandémie s’estompe

La Banque d’Israël a maintenu lundi son taux directeur inchangé à 0,1 %, la pandémie de coronavirus continuant de peser sur l’activité économique et un deuxième confinement entraînant une forte augmentation du chômage.

« L’économie est dans un processus de sortie prolongé du deuxième verrouillage, mais il existe une incertitude quant à la poursuite de la sortie du verrouillage compte tenu de l’augmentation apparente de la morbidité », a déclaré la banque centrale dans un communiqué.

Le taux de chômage au sens large a atteint environ 23% de la population active au cours de la première moitié d’octobre, contre environ 11% au cours de la première moitié de septembre. Avec le début de l’assouplissement du verrouillage, le taux de chômage s’est modéré à environ 18%, a indiqué la banque centrale dans un communiqué.

« Les nouvelles de l’étranger concernant les progrès dans le développement de vaccins sont positives, mais en attendant, on ne sait pas quand les vaccins seront distribués en Israël et à l’étranger. Jusque-là, la morbidité devrait continuer à affecter l’activité économique », indique le communiqué.

L’impact négatif sur l’activité économique à la suite du deuxième verrouillage a été moins grave que celui du premier verrouillage, qui a commencé en mars, « mais la sortie du deuxième verrouillage a été plus lente, et il y a une variation dans l’impact négatif sur l’activité dans diverses industries. Certaines entreprises ont pu adapter leurs opérations aux restrictions du COVID-19, mais des secteurs tels que le tourisme, la restauration, l’éducation et les loisirs sont plus restreints et ne sont pas revenus aux niveaux d’activité d’avant la crise », indique le communiqué.

Le département de recherche de la Banque d’Israël a révisé ses estimations et le PIB devrait maintenant baisser de 4,5 % en 2020 dans le meilleur des cas – s’il n’y a pas d’inconvénients importants à supprimer les restrictions jusqu’à la fin de l’année – et de 5 % dans le pire des cas, si les restrictions sont renforcées en raison d’une augmentation de la morbidité.

« En ce qui concerne 2021, un niveau élevé d’incertitude demeure concernant les prévisions, compte tenu de la récente augmentation du coefficient d’infection et de la probabilité de verrouillages supplémentaires par rapport aux chances d’un vaccin en 2021 », indique le communiqué.

Les résultats positifs des tests de vaccin contre le coronavirus « renforcent l’optimisme concernant le retour rapide de l’économie sur une trajectoire de croissance au cours de l’année à venir », indique le communiqué. « Cependant, l’impact négatif sur l’économie, et en particulier sur le marché du travail, devrait se prolonger. »

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