Jonathan Pollard est libéré des restrictions et peut voyager en Israël

WASHINGTON (La Lettre Sépharade) – Près de 35 ans jour pour jour après son arrestation devant l’ambassade d’Israël à Washington DC, Jonathan Pollard s’est vu accorder la liberté de faire ce qu’il voulait ce jour-là – se rendre en Israël.

Les avocats de Pollard ont annoncé vendredi que la Commission américaine des libérations conditionnelles avait levé les restrictions qui lui restaient, cinq ans après sa libération conditionnelle de la prison fédérale et 35 ans depuis son arrestation le 21 novembre 1985. Pollard et son épouse d’alors, Anne, ont été refoulés de l’ambassade ce jour-là alors que les forces de l’ordre se rapprochaient de l’analyste civil de la marine américaine qui espionnait depuis plusieurs années pour Israël.

« M. Pollard n’est plus soumis à un couvre-feu, n’est plus interdit de travailler pour une entreprise qui n’a pas de logiciel de surveillance du gouvernement américain sur ses systèmes informatiques, n’est plus tenu de porter un moniteur de poignet qui suit ses allées et venues et est libre de voyager n’importe où, y compris en Israël, pour une résidence temporaire ou permanente, comme il le souhaite », a déclaré la déclaration d’Eliot Lauer et Jacques Semmelman, deux avocats éminents qui ont pendant des années représenté Pollard gratuitement.

« Nous sommes reconnaissants et ravis que notre client soit enfin libre de toute restriction et qu’il soit désormais un homme libre à tous égards », indique le communiqué. « Nous sommes impatients de voir notre client en Israël. »

Depuis sa libération conditionnelle, Pollard avait demandé l’aide du gouvernement israélien, entre autres, affirmant que les restrictions l’empêchaient de subvenir aux besoins de sa femme, atteinte d’un cancer.

« M. Pollard est heureux de pouvoir enfin aider sa femme bien-aimée Esther, qui lutte contre une forme agressive de cancer », indique le communiqué. « M. Pollard aimerait que les gens sachent que c’est sa femme, plus que quiconque, qui l’a maintenu en vie pendant toutes les années où il a été en prison.

Pollard, à travers la déclaration des avocats, a remercié entre autres Ron Dermer, l’ambassadeur d’Israël à Washington, et le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu ; ses avocats; le rabbin Pesach Lerner, le principal défenseur aux États-Unis de sa libération ; et « toutes les personnes de bonne volonté qui l’ont gardé dans leurs prières et ont espéré ce jour ».

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