(La Lettre Sépharade) — Lors de sa deuxième série de remarques depuis le début de la guerre entre Israël et le Hamas, le pape François a appelé à la libération des otages israéliens pris par le Hamas.
« Je continue de suivre, avec douleur et appréhension, ce qui se passe en Israël et en Palestine. Tant de personnes ont été tuées et d’autres ont été blessées », a déclaré le pape, s’exprimant sur la place Saint-Pierre à la fin de son audience hebdomadaire au Vatican.
« Je prie pour ces familles qui ont vu un jour de fête se transformer en jour de deuil, et je demande que les otages soient immédiatement libérés », a-t-il ajouté.
Le pape François a également déclaré qu’Israël avait le droit de se défendre tout en exprimant son inquiétude concernant le siège de Gaza.
« Ceux qui sont attaqués ont le droit de se défendre », a-t-il déclaré. « Mais je suis très inquiet du siège total dans lequel vivent les Palestiniens à Gaza, où il y a également eu de nombreuses victimes innocentes. »
Depuis l’attaque du Hamas lancée samedi, le bilan en Israël a atteint 1.300 morts, avec plus de 3.000 blessés, selon les chiffres du gouvernement israélien. L’armée israélienne a annoncé jeudi avoir confirmé l’identité de 97 otages emmenés à Gaza.
À Gaza, les frappes aériennes de représailles d’Israël ont tué 1 417 Palestiniens et blessé plus de 6 250 personnes, selon le ministère de la Santé de Gaza, dirigé par le Hamas.
Peu de gens en Israël ou à Gaza considèrent le pape, chef de l’Église catholique, comme un chef religieux. Pourtant, les paroles du pape sont considérées par beaucoup comme une sorte de boussole morale pour l’humanité.
Les remarques du pape François mercredi font suite à ses remarques précédentes dimanche, où il a appelé à la désescalade, exprimé sa solidarité avec les proches des victimes et déclaré qu’il priait pour « tous ceux qui vivent des heures de terreur et d’angoisse ».
« Le terrorisme et l’extrémisme ne contribuent pas à trouver une solution au conflit entre Israéliens et Palestiniens mais alimentent la haine, la violence, la vengeance et causent des souffrances aux deux parties », a-t-il déclaré mercredi. « Le Moyen-Orient n’a pas besoin de guerre mais de paix, une paix fondée sur la justice, le dialogue et le courage de la fraternité. »
