(La Lettre Sépharade) — Isaac Herzog, l’ancien chef du Parti travailliste israélien qui dirigeait récemment l’Agence juive pour Israël, sera le prochain président d’Israël, ont décidé mercredi les législateurs.
Herzog a battu à une écrasante majorité Miriam Peretz, une éducatrice acclamée qui a perdu deux fils au combat militaire, pour être élue présidente par les membres de la Knesset, le parlement israélien. Son mandat de sept ans débutera le 9 juillet et il remplacera Reuven Rivlin, un ancien législateur de droite.
Bien que le rôle soit en grande partie cérémoniel, le président israélien choisit le législateur qui formera le gouvernement israélien après les élections, ce qui a donné à ce rôle une importance démesurée ces dernières années, car Israël a organisé quatre élections depuis 2019. Si les efforts des opposants de Netanyahu pour former une coalition mercredi à minuit échouent , Herzog pourrait se retrouver à sélectionner le vainqueur de la prochaine élection dans quelques mois.
Depuis 2018, Herzog dirige l’Agence juive, qui travaille à connecter Israël aux Juifs du monde entier et à soutenir l’immigration en Israël. Avant cela, il était le chef du Parti travailliste et s’est présenté contre le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu lors des élections de 2015, que Netanyahu a remportées.
(En tant que président du parti travailliste, il a une fois consolé son homologue américain, la présidente de la Chambre des États-Unis, Nancy Pelosi, bouleversée de devoir travailler avec un président qu’elle méprisait, avec un poème israélien.)
Herzog est le fils de Chaim Herzog, qui a été le sixième président d’Israël de 1983 à 1993, et le petit-fils du premier grand rabbin ashkénaze d’Israël. Herzog a vécu aux États-Unis pendant ses années de lycée, fréquentant la Ramaz School, une école préparatoire juive orthodoxe à New York, et a également fréquenté l’université aux États-Unis.
Les louanges pour l’élection de Herzog ont afflué du monde juif mercredi matin, citant en grande partie sa lignée et son expérience avec les communautés juives en dehors d’Israël.
« Nous sommes impatients de poursuivre le dialogue sur les relations avec la diaspora israélienne et l’unité du peuple juif », a déclaré Pinchas Goldschmidt, grand rabbin de Moscou et président de la Conférence des rabbins européens, dans un communiqué. « En tant que fils du défunt président d’Israël, Haim Herzog, et en tant que diplomate et dirigeant politique chevronné, nous espérons et prions pour qu’il porte le message d’unité pour les peuples israélien et juif. »
« Bougie est un ami cher et un New-Yorkais honoraire », a déclaré Eric Goldstein, PDG de UJA-Federation New York, dans un communiqué utilisant le surnom largement utilisé de Herzog. « Depuis qu’il était étudiant dans une école juive de Manhattan, il a maintenu des liens profonds avec New York, qui abrite la plus grande communauté juive en dehors d’Israël. Avec ses années d’expérience à la Knesset et sa profonde compréhension de la communauté juive mondiale, Bougie est particulièrement bien placé pour remplir son rôle de président de l’État d’Israël, et plus largement de rassembleur de l’ensemble du peuple juif.
L’un des rôles du président israélien est de remonter le moral des Israéliens et des Juifs du monde entier. L’année dernière, Rivlin a repoussé le révisionnisme de l’Holocauste en Europe et a présenté ses excuses aux Israéliens pour une résurgence dévastatrice du COVID-19 là-bas. L’objectif de Rivlin en tant que président a été de promouvoir l’unité dans ce qu’il a ressenti comme une société israélienne de plus en plus divisée.
