La compagnie aérienne nationale israélienne, El Al, s'est engagée à ne pas modifier les prix des billets vers quatre destinations internationales jusqu'à la fin de l'année en raison des tensions sécuritaires qui ont conduit de nombreux transporteurs étrangers à annuler des vols vers le pays et créé le désarroi des voyageurs aériens.
La compagnie aérienne El Al a annoncé mercredi que les voyageurs pourront désormais emprunter ses lignes vers Athènes, Vienne, Dubaï ou Larnaca à Chypre pour des prix allant de 199 à 349 dollars. Depuis ces destinations, ils pourront prendre des vols avec correspondance avec d'autres compagnies aériennes. Cette annonce fait suite à une réunion entre la directrice générale d'El Al, Dina Ben Tal Ganancia, et le ministre israélien de l'Economie, Nir Barkat.
El Al s'est engagé à ajouter des vols vers ces quatre hubs, rendant environ 80 000 billets en classe économique disponibles dans le cadre du programme.
Cette annonce intervient après la réaction de l'opinion publique aux hausses de prix pratiquées par El Al, à un moment où de nombreuses compagnies aériennes internationales ont suspendu leurs vols vers Israël, entraînant une pénurie de vols. El Al est équipée de la technologie de défense antimissile sur ses avions et a assuré un service sans interruption depuis le déclenchement de la guerre entre Israël et le Hamas le 7 octobre.
« El Al pratique vraiment des prix abusifs et profite du manque de concurrence », a déclaré la semaine dernière à la Jewish Telegraphic Agency Adi Livne, un voyageur israélien bloqué en Espagne pendant plusieurs semaines avant de réserver un vol de retour avec la compagnie aérienne israélienne Israir. « C’est assez moche d’exploiter une crise comme celle-là. Ce n’est pas quelque chose à laquelle je m’attendais, étant donné le sens de la solidarité israélienne. »
Ce sentiment a pris de l’ampleur jeudi dernier après qu’El Al a annoncé des bénéfices records de 147,7 millions de dollars pour le trimestre précédent.