(La Lettre Sépharade) — Les hauts dirigeants de l’Associated Press ont inauguré le nouveau bureau de l’agence de presse dans la bande de Gaza plus d’un an après qu’Israël a donné au personnel de l’AP un préavis d’une heure pour partir avant de bombarder le bâtiment qui, selon lui, abritait également une unité de renseignement du Hamas.
L’importance que l’agence attachait à la réouverture du bureau a été signalée par la présence de Daisy Veerasingham, présidente de l’AP, et de la rédactrice en chef Julie Pace lors de l’inauguration du nouveau bureau mardi. Israël fait déjà l’objet d’un examen minutieux de la manière dont il gère les médias internationaux après la mort par balle en mai d’un journaliste palestinien américain populaire.
« L’équipe résiliente d’AP à Gaza n’a jamais faibli, même au moment où notre bureau s’est effondré et dans les semaines qui ont suivi », a déclaré Veerasingham dans un communiqué. « L’Associated Press opère à Gaza depuis plus d’un demi-siècle et reste déterminé à raconter l’histoire de Gaza et de son peuple.
La réouverture intervient après que plusieurs organes de presse, dont l’Associated Press, ont publié des analyses accusant les troupes israéliennes de la mort de la journaliste d’Al Jazeera Shireen Abu Akleh, qui a été abattue alors qu’elle couvrait un raid israélien à Jénine. Le département d’État a déclaré lundi que les soldats israéliens étaient les tireurs probables, mais a également déclaré que le meurtre n’était pas intentionnel.
L’année dernière, pendant le conflit Israël-Gaza, Israël a bombardé un immeuble de 12 étages dans la ville de Gaza connu comme un centre pour les journalistes couvrant la région, dont certains travaillant pour l’AP et Al Jazeera. Des responsables de Tsahal ont averti les journalistes de quitter le bâtiment une heure avant l’attaque.
Des responsables israéliens ont déclaré que le Hamas opérait depuis la tour. Dans son dernier communiqué, l’AP a déclaré qu’Israël n’avait jamais fourni de preuves de la présence du Hamas dans le bâtiment.
