Dans une déclaration marquant le troisième anniversaire de la fusillade de la synagogue Tree of Life à Pittsburgh, le président Joe Biden a appelé le peuple américain et la communauté juive « à embrasser les meilleurs anges de notre nature – et à transformer la douleur en but ».
Biden a déclaré que l’acte d’antisémitisme le plus meurtrier de l’histoire de l’Amérique, dans lequel 11 personnes ont été tuées, était un rappel « que la haine ne disparaît jamais, elle ne fait que se cacher ; et si nous donnons de l’oxygène à la haine, elle peut consommer.
La réponse dans les semaines et les mois qui ont suivi l’attaque a également révélé « le caractère inflexible » de la communauté juive, a ajouté le président.
Selon un récent sondage, publié par l’American Jewish Committee, 17 % des Juifs américains ont déclaré avoir fait l’objet de propos antisémites en personne au cours de l’année écoulée, dont 12 % qui ont été confrontés à l’antisémitisme en ligne. Trois pour cent des Juifs ont déclaré avoir été la cible d’une attaque antisémite physique.
« Nous devons toujours nous lever et dénoncer l’antisémitisme avec clarté et conviction, et nous rassembler contre les forces de la haine sous toutes ses formes, car le silence est une complicité », a déclaré Biden dans le communiqué. « Nous devons reconnaître chez les autres notre humanité commune et nous efforcer d’invoquer une foi inattendue dans des moments imprévus – dans l’espoir que nous puissions guérir et reconstruire. »
Lire la déclaration complète ci-dessous:
Il y a trois ans, un paisible matin de Shabbat, un homme armé isolé a fait irruption dans la synagogue Tree of Life du quartier Squirrel Hill de Pittsburgh et a volé la vie de 11 âmes en prière. Onze autres ont réussi à s’échapper – certains avec de graves blessures physiques, d’autres avec des cicatrices indélébiles de chagrin.
L’attaque a été l’acte d’antisémitisme le plus meurtrier de l’histoire de notre pays. C’était une attaque contre les membres des congrégations Tree of Life, New Light et Dor Hadash, la communauté juive américaine et notre pays. Et c’était un rappel que la haine ne s’en va jamais, elle ne fait que se cacher ; et si nous donnons de l’oxygène à la haine, elle peut consommer.
Mais les jours, les semaines et les mois qui ont suivi ont également révélé le caractère inflexible d’une communauté : les premiers intervenants qui se sont précipités dans le danger. Les adolescents qui ont organisé une veillée Havdalah pour un quartier dans le besoin. Le professeur d’art qui a peint des cœurs et des étoiles de David dans les vitrines d’un café local. Le designer qui a façonné une image emblématique qui a défini une ville et inspiré une nation avec trois mots simples : plus fort que la haine.
Ce jour et ceux qui ont suivi nous rappellent à tous d’embrasser les meilleurs anges de notre nature – et de transformer la douleur en but. Nous devons toujours nous lever et dénoncer l’antisémitisme avec clarté et conviction, et nous mobiliser contre les forces de la haine sous toutes ses formes, car le silence est une complicité. Nous devons reconnaître chez les autres notre humanité commune et nous efforcer d’invoquer une foi inattendue dans des moments imprévus – dans l’espoir que nous puissions guérir et reconstruire.
Cela continue d’être le travail de mon administration – élaboration de la toute première stratégie globale de notre pays pour lutter contre le terrorisme intérieur, signature d’une législation visant à renforcer nos efforts pour lutter contre les actes illégaux de haine, prise de mesures exécutives pour protéger les lieux de culte et aller de l’avant avec des mesures exécutives et législatives pour réduire toutes les formes de violence armée.
Ce Shabbat, dans les synagogues du pays, les fidèles chanteront les paroles intemporelles du Livre des Proverbes : Eitz Chayim Hee La’machazikim Bah. « C’est un arbre de vie pour ceux qui s’y accrochent. » Alors que nous marquons trois ans depuis cette attaque odieuse, nous décidons de nous souvenir des vies perdues et nous nous engageons à protéger un avenir digne de leurs souvenirs. Puissent les survivants et les familles des victimes s’accrocher aux enseignements de leur foi et trouver du réconfort dans l’étreinte de leur communauté et de leur pays.
