(JTA) — La police française recherche un homme qui a poignardé une jeune femme juive à son domicile à Lyon samedi.
Une croix gammée a été trouvée griffonnée sur sa porte et la police a déclaré qu’elle enquêtait pour savoir si le symbole était lié à l’agression. La femme, qui a été poignardée à deux reprises au ventre après avoir ouvert sa porte à l’agresseur, est en convalescence à l’hôpital et son pronostic vital n’est pas en danger.
« Cet acte pourrait avoir pour mobile l’antisémitisme », a indiqué le parquet de Lyon, selon l’Agence France-Presse.
Grégory Doucet, maire de Lyon a qualifié l’attaque d’« indescriptible ».
« Tout mon soutien à la victime, à ses proches », a-t-il écrit sur X, la plateforme anciennement connue sous le nom de Twitter.
Depuis les attaques du Hamas contre Israël le 7 octobre et la réponse ultérieure d’Israël à Gaza, les incidents antisémites se sont multipliés dans toute l’Europe occidentale. La France a connu plus d’incidents antisémites depuis le 7 octobre qu’au cours de l’année dernière – plus de 850, a déclaré la semaine dernière le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin, après que des dizaines d’étoiles de David ont été retrouvées taguées à Paris et dans quelques banlieues.
La branche locale du CRIF, le conseil représentatif des institutions juives françaises, a déclaré que ces coups de couteau avaient « suscité une grande inquiétude au sein de la communauté juive ».
Certains médias ont rapporté que la femme était connue pour être juive dans son immeuble et dans la communauté locale, et qu’elle avait une mezouza apposée sur sa porte.
En juillet, un garçon de 13 ans portant des vêtements visiblement juifs a été poussé contre un mur et menacé à Lyon, une ville de plus d’un demi-million d’habitants dans le sud-est de la France.
Le président français Emmanuel Macron a apporté son soutien à Israël dans sa guerre contre le Hamas, mais a également réclamé à plusieurs reprises une « trêve humanitaire » et condamné les attaques israéliennes qui ont entraîné la mort de milliers de civils à Gaza.
« La population civile de Gaza n’a pas à payer pour les crimes du Hamas », a écrit vendredi le ministère français des Affaires étrangères dans un communiqué. « Nous devons éviter à tout prix le piège tendu par le Hamas et les extrémistes de tous bords qui veulent engendrer la haine envers les générations futures. »
Cet article a été initialement publié sur JTA.org.