BERLIN (JTA) — Le créateur berlinois du site viral Yolocaust a peint à la bombe le siège allemand de Twitter avec des messages antisémites que le réseau social n’a pas réussi à supprimer lorsqu’il les a signalés.
Shahak Shapira, un Israélo-Allemand de 28 ans, a publié lundi son propre tweet revendiquant la responsabilité après avoir d’abord travaillé de manière anonyme.
« J’ai signalé environ 300 tweets haineux. Twitter ne les a pas supprimés, alors je les ai pulvérisés devant leur bureau », a-t-il écrit.
Son tweet a été retweeté plus de 7 millions de fois.
Shapira a utilisé de la peinture en aérosol soluble dans l’eau sur le bâtiment de Hambourg.
Les tweets incluaient « Réunissons-nous et gazons à nouveau les Juifs… le bon vieux temps était beau ». Et « Voici une autre horde de migrants. Ont-ils raté l’escale à Auschwitz ?
« Si Twitter va me forcer à voir ces choses, alors ils doivent aussi y faire face », a-t-il déclaré. Selon Bento, Twitter n’a pas répondu à l’intervention artistique.
En juin, le parlement allemand a adopté une loi – applaudie par les dirigeants juifs locaux – visant à lutter contre les discours de haine et la diffamation sur les réseaux sociaux. Il oblige les plateformes Internet telles que Facebook, Twitter et YouTube à supprimer le matériel au contenu manifestement illégal et les fausses « nouvelles » diffamatoires dans les 24 heures suivant leur signalement. Ne pas le faire peut entraîner de lourdes amendes, qui pourraient atteindre 50 millions d’euros, soit environ 56 millions de dollars.