Le 11 novembre, 60 000 manifestants ont commémoré le Jour de l’Indépendance de la Pologne dans une scène rappelant Charlottesville. Comme je l’écrirai plus tard dans le Forward, une plus petite contingence a défilé dans ma rue, une partie de l’ancien ghetto juif de Varsovie.
La marche était organisée en partie par deux groupes autoproclamés « nationalistes radicaux » qui tirent leur nom des ligues antisémites des années 1920 et 1930.
Pour moi, la marche, avec ses racines clairement xénophobes et racistes, était représentative de l’ethno-nationalisme populiste qui se renforce aujourd’hui en Pologne et en Amérique. J’ai senti que je devais écrire à ce sujet.
Après avoir lu mon article, Marcin Makowski, journaliste de Wirtualna Polska et de l’hebdomadaire de droite Do Rzeczy, m’a invité à Cracovie pour voir la « vraie Pologne », un pays qu’il pense être déformé par les éléments haineux de la contestation.
Marcin a vu la manifestation sous un jour différent du mien. Comme il l’a écrit dans Wirtualna Polska, pour lui, seuls 500 des 60 000 manifestants étaient des extrémistes. À son crédit, Marcin pense qu’eux, les 500, devraient être condamnés. Mais, à la suite de ses chiffres, que penser des autres manifestants, dont certains défilaient invariablement aux côtés de ces extrémistes ?
Marcin a également fait valoir dans son article qu’il incombait au gouvernement de droite actuel d’expliquer la marche vers le monde extérieur. Mais les images de torches allumées et de bannières appelant à une Europe ethniquement pure ne parlent-elles pas d’elles-mêmes ?
Nous ne nous sommes pas mis d’accord sur ces questions, mais Marcin et moi avons convenu que le dialogue était la meilleure façon d’aborder ces questions difficiles, et je le remercie sincèrement, ainsi que l’équipe de Wirtualna Polska, de m’avoir invité à cette rencontre interculturelle.
REGARDEZ:
Sam Rubin est un chercheur Fulbright basé à Varsovie, en Pologne. Les vues et opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles du gouvernement américain ou de Fulbright.