(La Lettre Sépharade) — Benjamin Netanyahu a de nouveau été choisi pour diriger le prochain gouvernement israélien après une élection qui n’a pas donné la majorité au Premier ministre ou à ses rivaux.
Netanyahu, qui a été Premier ministre pendant plus d’une décennie, n’a pas de voie claire pour constituer une coalition majoritaire au parlement israélien de 120 sièges, la Knesset. Mais il a reçu le soutien de 52 députés, plus que son principal adversaire, le centriste Yair Lapid. Le président Reuven Rivlin, qui a fait appel à Netanyahu pour former la coalition, a cité les calculs comme raison de son choix.
Netanyahu est également jugé pour corruption, le premier Premier ministre israélien en exercice à le faire. Le procès de Netanyahu a compliqué la décision de Rivlin, qui apprécie l’intégrité du système politique de son pays et a déploré l’impasse des deux dernières années, qui a conduit les Israéliens à voter lors de quatre tours d’élections non concluantes.
« Cette décision n’a pas été facile à mes yeux, en termes de morale et de valeurs », a déclaré Rivlin mardi. « Je tremble pour mon Etat, pour notre Etat, mais je fais ce qui m’est demandé en tant que président d’Israël, lié par la loi et les décisions de justice. »
Pour gagner le soutien d’une majorité à la Knesset, Netanyahu doit convaincre au moins neuf législateurs qui ne se sont pas engagés auprès du chef du parti Likud à voter pour sa direction ou à s’abstenir de voter afin qu’il obtienne plus de voix que ses adversaires. Cela peut impliquer un partenariat avec le parti islamiste Raam, ce que les alliés d’extrême droite de Netanyahu ont exclu.
Si Netanyahu échoue après environ un mois, Rivlin peut choisir de faire appel à un autre législateur pour former une coalition, ou il peut renvoyer la décision à la Knesset elle-même. Si aucune de ces options ne mène à un gouvernement, les Israéliens voteront lors d’une autre élection – la cinquième depuis 2019.
