Macron « consterné » par le meurtre d’une victime de la Shoah à Paris

(JTA) — Le président français Emmanuel Macron a condamné le meurtre présumé d’un survivant de l’Holocauste à Paris, qu’il a qualifié d' »épouvantable » avant de s’engager à lutter contre l’antisémitisme.

Macron a commenté mardi sur Twitter le meurtre de Mirelle Knoll, 85 ans, le 23 mars, dont le corps incendié a été retrouvé avec 11 coups de couteau dans son appartement.

Le parquet a inculpé lundi deux prévenus, dont un de ses voisins, dans le cadre de ce qui est jugé comme un meurtre avec circonstances aggravantes d’un crime de haine. Ils sont également accusés de vol qualifié.

« Je suis profondément affecté par le crime épouvantable commis contre Mme Knoll. Je réaffirme ma détermination résolue à lutter contre l’antisémitisme », a écrit Macron.

Des centaines de Français juifs et non juifs doivent assister à une marche silencieuse en sa mémoire mercredi à Paris.

Sammy Ghozlan, fondateur du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, ou BNVCA, a déclaré mardi à JTA que « les autorités au niveau national ont agi rapidement et correctement » dans le cadre de l’enquête. C’était « une leçon apprise » de la gestion du meurtre d’une autre femme juive, Sarah Halimi, l’année dernière, a-t-il dit.

En avril, le BNVCA et la fédération CRIF des communautés juives françaises faisaient partie de plusieurs organisations juives françaises qui ont protesté contre l’omission des accusations de crime de haine dans le projet d’acte d’accusation d’un musulman qui a avoué avoir tué Halimi, une médecin de 66 ans, dans son appartement.

L’accusé, Kobili Traoré, a été entendu traiter Halimi, son voisin, de « démon ». La fille de Halimi a déclaré qu’il avait traité sa fille de « sale juive » deux ans avant de frapper sa mère dans son appartement pendant plus de 30 minutes et de jeter Sarah Halimi à mort depuis sa maison de trois étages.

Le CRIF a qualifié l’omission d’accusations de crimes haineux de « dissimulation ». Ils ont finalement été inclus dans un acte d’accusation révisé après des semaines de lobbying vocal par des groupes juifs.

La controverse faisait partie de plusieurs affaires similaires ces dernières années, dont une affaire le mois dernier dans laquelle un juge a abandonné les accusations de crime de haine de l’acte d’accusation de jeunes arabes qui auraient agressé un adolescent juif et pris sa kippa.

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