Les soldats israéliens ripostent et tuent au moins 2 Palestiniens lors d’un raid alors que les tensions continuent de monter

(La Lettre Sépharade) — Des soldats israéliens ont tiré et tué au moins deux Palestiniens après avoir reçu des tirs lors d’un raid sur un camp de réfugiés en Cisjordanie jeudi, dans le dernier cas d’escalade rapide des tensions à travers Israël.

Des soldats sont entrés dans le camp de Jénine pour arrêter des suspects qui seraient liés à l’attaque terroriste qui a fait cinq morts Israéliens à Bnei Brak et dans ses environs mardi, ont indiqué les Forces de défense israéliennes, et pour maîtriser d’autres personnes soupçonnées de planifier de futures attaques.

Tsahal affirme que plusieurs hommes armés ont tiré sur les troupes israéliennes, qui ont riposté. L’armée israélienne a annoncé trois décès palestiniens, tandis que le ministère palestinien de la Santé en a annoncé deux. Plus d’une douzaine d’autres ont été blessés.

Le Hamas, le groupe qui contrôle la bande de Gaza et s’engage fréquemment dans des conflits militaires avec Israël, a déclaré que le raid de jeudi appelait à une « escalade » des activités.

Le camp de Jénine a toujours été un point chaud pour les affrontements israélo-palestiniens ; en 2002, des dizaines de Palestiniens et de soldats israéliens ont été tués lorsque les troupes de Tsahal ont tenté d’entrer dans le camp pendant la deuxième Intifada.

Par ailleurs, jeudi, un Palestinien de 30 ans brandissant un tournevis a grièvement blessé un Israélien de 28 ans dans un bus près de l’implantation de Neve Daniel en Cisjordanie, au sud de Jérusalem.

L’armée israélienne a déclaré que l’agresseur avait été abattu par un autre passager du bus. Après l’incident du matin, les médias palestiniens ont rapporté que l’armée israélienne avait fouillé la ville natale de l’agresseur, ce qui aurait déclenché des affrontements entre les habitants et les troupes.

Plusieurs attaques d’Arabes contre des Israéliens au cours de la semaine dernière, dont celle de Bnei Brak, ont fait au total plus de 10 morts. Les responsables israéliens craignent que la prochaine fête du Ramadan, au cours de laquelle les fidèles musulmans se soient violemment affrontés pendant des semaines avec la police israélienne l’année dernière, ne conduise à de nouvelles violences.

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