(La Lettre Sépharade) — Les États-Unis ont rejoint jeudi le Conseil des droits de l’homme des Nations unies, trois ans après que l’ancien président Trump s’en est retiré pour ce que son administration considérait comme un parti pris « éhonté » contre Israël.
L’envoyée du président Biden à l’ONU, Linda Thomas-Greenfield, a fait valoir dans un communiqué que cette décision ne signifierait pas que les États-Unis ne se tenaient pas aux côtés d’Israël.
« Nous nous opposerons à l’attention disproportionnée du Conseil sur Israël, qui inclut le seul point permanent de l’ordre du jour du Conseil ciblant un seul pays », a-t-elle déclaré.
Le conseil, qui enquête sur les violations présumées des droits de l’homme dans les pays membres de l’ONU, a régulièrement désigné Israël dans des rapports et des résolutions pendant des décennies, en particulier à la suite des nombreux conflits armés du pays à Gaza.
Nikki Haley, ancienne envoyée à l’ONU sous Trump, a déclaré en 2018 après le retrait des États-Unis que le conseil « n’était pas digne de son nom ». Ensuite, le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a applaudi la décision.
Le retrait a divisé les législateurs juifs de l’époque, y compris les démocrates.
Le conseil, formé en 2006, a organisé jeudi une élection interne nommant sa liste de 47 pays, comme il le fait tous les trois ans, et plusieurs pays aux antécédents controversés en matière de droits de l’homme ont été retenus, notamment la Chine, la Russie, Cuba et l’Érythrée.
Hillel Neuer, le chef d’UN Watch, un groupe de surveillance qui appelle souvent le Conseil et d’autres organes de l’ONU pour sa critique d’Israël, a déploré à l’AFP qu’un si grand nombre de ce qu’il appelle des « régimes oppressifs » aient été élus.