Les ambassades américaine et israélienne victimes d’alertes à la bombe à Buenos Aires

BUENOS AIRES (La Lettre Sépharade) — Les ambassades américaine et israélienne dans la capitale argentine ont reçu mercredi des alertes à la bombe par courrier électronique, dont une qui disait « Juifs, nous allons tous vous tuer ».

La police fédérale a évacué les zones autour des deux ambassades – l’une en ville, l’autre en banlieue – et des hélicoptères ont patrouillé la zone. Les autorités ont ouvert une enquête pour déterminer l’origine des menaces.

L’ambassade américaine a déclaré mercredi après-midi qu’elle avait repris ses opérations normales, a rapporté Reuters.

« Ils viennent pour la démocratie, pas seulement pour les Juifs, pour la démocratie », a déclaré Jorge Knoblovits, président de la DAIA, le groupe politique juif d’Argentine.

Dans une interview accordée à la chaîne d’information La Nacion sur les menaces contre les Juifs, il a ajouté : « Nous n’annulons rien. Nous n’arrêtons rien. Nous poursuivons notre vie juive pleinement. » Il a été interviewé depuis Zagreb, en Croatie, où il participe à une réunion internationale sur la situation en Israël.

L’Argentine a renforcé la sécurité des institutions juives à la suite de la guerre entre Israël et le Hamas, ce qui a entraîné une augmentation des incidents antisémites contre les Juifs du monde entier. Mais Knoblovits a déclaré que la fréquentation des lieux de culte juifs et d’autres lieux n’a pas diminué.

Un certain nombre d’expatriés argentins ont été tués dans l’attaque du Hamas, tous dans des kibboutz du sud d’Israël, destinations prisées des Sud-Américains émigrés en Israël. L’Argentine, comme un certain nombre d’autres pays, s’est efforcée d’évacuer ses citoyens d’Israël par avion ; un autre avion est arrivé d’Israël mercredi.

L’ambassade d’Israël a été attaquée par une voiture piégée le 17 mars 1992, qui a tué 29 personnes et en a blessé plus de 200. Après cela, l’ambassade a été transférée au 10e étage d’un immeuble commercial du centre de Buenos Aires.

Deux ans plus tard, une bombe tuait 85 personnes au centre juif AMIA de la ville.

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