Le secteur israélien de la fintech (technologie financière) a connu un important boom de financement en 2021, avec des investissements dans les startups et les entreprises fintech atteignant 4,5 milliards de dollars au cours de l’année, selon un rapport publié cette semaine par la société d’investissement israélienne Viola Group. Ce chiffre a marqué une augmentation de 136% par rapport à 2020, qui a vu un financement de 1,9 milliard de dollars, selon l’étude.
Le financement des startups fintech représentait 17 % de l’ensemble des investissements dans les entreprises technologiques israéliennes, le chiffre le plus élevé en six ans, avec des « méga tours » – des investissements uniques de 100 millions de dollars ou plus – alimentant « la part du lion de la croissance dans l’espace fintech, » selon les auteurs. Les méga-tours représentaient près de 3 milliards de dollars du total du financement total en 2021.
Les entreprises qui ont levé des fonds importants en 2021 comprenaient Melio, le développeur d’une plate-forme de paiement destinée aux petites et moyennes entreprises américaines, avec un tour de table de série D de 250 millions de dollars pour une valorisation de 4 milliards de dollars ; Tipalti, développeur d’une plateforme technologique de paiement et de conformité avec un investissement de 270 millions de dollars ; et la société de logiciels de gestion d’entreprise HoneyBook avec un tour de table de série E de 250 millions de dollars fin 2021 précédé d’un investissement de 155 millions de dollars plus tôt dans l’année.
En outre, 17 % de toutes les licornes israéliennes – des entreprises privées évaluées à 1 milliard de dollars ou plus – sont des entreprises de technologie financière ou d’assurance (technologie d’assurance). (Insurtech est souvent un sous-secteur fintech). En plus de Melio, Honeybook et Tipalti, parmi ces licornes figurent Rapyd, qui facilite les paiements multidevises ; Fundbox, une société de services et d’outils financiers qui a récemment levé 100 millions de dollars ; et Next Insurance, une start-up d’assurance basée dans la Silicon Valley fondée par des entrepreneurs israéliens qui utilise l’apprentissage automatique pour fournir des polices individualisées aux clients.
Dans l’espace des marchés publics, 23% de toutes les introductions en bourse ou fusions SPAC pour les entreprises israéliennes en 2020 et 2021 combinées étaient des entreprises fintech. Il s’agit notamment de Payoneer, un développeur de technologies de traitement des paiements, de Riskified, une entreprise de prévention de la fraude pour le commerce électronique qui est entrée en bourse à la Bourse de New York l’été dernier, et des sociétés d’insurtech Hippo et Lemonade.
Les sociétés de technologie financière israéliennes ont également réalisé une dizaine d’acquisitions de startups israéliennes ou étrangères en 2021, « consolidant leur présence en tant que leaders de leur catégorie sur le marché mondial », ont déclaré les chercheurs.
Par segments, les sous-secteurs à croissance rapide de la fintech étaient l’insurtech, les paiements, le commerce et l’investissement, ainsi que les prêts et le financement, selon le rapport.
Mais le segment avec le plus de traction était les technologies de sécurité de la crypto-monnaie et de la blockchain, des domaines émergents qui inspirent la réticence des investisseurs traditionnels qui craignent le manque de réglementation et de transparence.
En 2021, les startups israéliennes liées à la cryptographie ont attiré plus d’un milliard de dollars, selon le rapport. Il s’agit notamment de Fireblocks, le développeur d’une plate-forme de sécurité pour le transfert d’actifs numériques qui a levé plus d’un milliard de dollars depuis sa création en 2018, et Starkware, un développeur de solutions pour la technologie blockchain.
