(La Lettre Sépharade) — Le Liban a accepté de négocier avec Israël sur le différend concernant la frontière maritime des deux pays du Moyen-Orient.
L’annonce faite jeudi par Nabih Berri, le président du parlement libanais, fait suite à plus d’une décennie de contacts indirects sur la question.
Les États-Unis assureront la médiation des pourparlers, qui se tiendront sous les auspices des Nations Unies. Dans un communiqué, le département d’État américain a qualifié le développement d' »historique » et de « pas en avant vital ».
Les pourparlers se limiteront à la démarcation d’une frontière maritime et ne s’étendront pas à la normalisation, a rapporté le New York Times. Plus tôt cette année, les Émirats arabes unis et Bahreïn ont normalisé leurs relations avec Israël. L’Égypte et la Jordanie entretiennent des relations diplomatiques avec Israël depuis des décennies.
Le Liban a refusé de reconnaître Israël comme un partenaire légitime pour les négociations sur les questions civiles. Il a adopté la politique après 1983, lorsque le gouvernement a annulé un accord de paix que le Liban avait signé avec Israël des mois plus tôt.
Le différend porte sur 330 miles carrés de la Méditerranée. Ces dernières années, Israël a extrait de grandes quantités de gaz naturel sur son territoire maritime. Des gisements supplémentaires peuvent se trouver dans la zone économique du Liban, mais l’absence d’une frontière clairement délimitée convenue au niveau international complique les efforts d’exploration là-bas.
La monnaie libanaise a perdu 80 % de sa valeur par rapport au dollar au cours de l’année écoulée, la pauvreté et le chômage augmentant.