Le gouvernement de Netanyahu sert la stratégie iranienne, et non la combat. Un message de notre PDG et éditrice Rachel Fishman Feddersen

Au cours du dernier mois, ici en Israël, trois faits sont devenus plus clairs que jamais.

Premièrement, Israël est la force militaire la plus puissante entre la mer Caspienne et Gibraltar, principalement grâce à des renseignements très précis, à des systèmes d’armes précis et à des combattants très motivés et bien entraînés. L’élite high-tech de la jeune génération israélienne est responsable de ces trois avantages.

Deuxièmement, une alliance régionale contre l’axe du mal – l’Iran et ses mandataires – est efficace, comme l’a encore démontré son succès en déjouant l’attaque de missile iranienne la semaine dernière.

Troisièmement, l’Iran est une puissance impérialiste et agressive, utilisant les territoires d’États faibles et défaillants pour mener des attaques massives contre un pays situé à 1 000 kilomètres de lui.

Quelle que soit la puissance de la réponse israélienne, l’Iran poursuivra sa quête agressive d’hégémonie régionale et d’un statut de puissance mondiale. La lutte contre ce phénomène continuera donc inévitablement.

Jusqu’à présent, le « cercle de feu » que l’Iran a construit contre Israël a échoué. Le moral du peuple israélien est élevé, la tristesse se mêle à une plus grande détermination.

Mais l’Iran, ayant tiré les leçons de ses pertes et de ses échecs, pourrait désormais prendre plusieurs mesures compensatoires.

Compte tenu de la supériorité évidente d’Israël dans la guerre conventionnelle, l’Iran accélérera et renforcera ses efforts pour atteindre une capacité nucléaire militaire.

Téhéran renforcera ses efforts depuis l’Irak et le sud de la Syrie pour déstabiliser la Jordanie. Il augmentera sa subversion du Royaume hachémite en faisant entrer clandestinement davantage d’armes et de drogues. Les groupes terroristes tenteront d'utiliser la longue frontière entre la Jordanie et Israël comme nouveau front actif.

La force iranienne d'Al Qods déploiera davantage d'efforts clandestins pour mettre le feu à la Cisjordanie, en utilisant les escouades du Jihad islamique et du Hamas pour des opérations terroristes, notamment dans les villes et villages israéliens au-delà de la Ligne verte, à l'intérieur de l'Israël d'avant 1967.

Le danger est que le gouvernement du Premier ministre Benjamin Netanyahu, qui devra répondre à ces menaces, soit dominé par des ministres ultranationalistes. Leur niveau de performance professionnelle est faible, leur zèle messianique est élevé. Lorsqu'il s'agit de détruire l'économie palestinienne ou de piller les caisses nationales d'Israël au profit des colonies de Cisjordanie, ces ministres sont implacables et efficaces. Mais pour contrecarrer les prochaines mesures iraniennes, ils seront impuissants et inefficaces.

De plus, vaincre le Hamas à Gaza nécessite son remplacement par une autre force antiterroriste palestinienne qui gérerait Gaza. Mais ces ministres s'opposent à toute implication possible de l'Autorité palestinienne, qui tente de freiner l'activité du Hamas en Cisjordanie, notamment par une coopération avec Tsahal.

Sans une telle force palestino-arabe, lorsque l’hiver viendra, une nouvelle crise humanitaire éclatera à Gaza. Israël n’y parviendra pas et en supportera les conséquences. Il devra financer les besoins quotidiens inévitables de 2,2 millions de Palestiniens et sera toujours condamné par de nombreux membres de la communauté internationale pour le sort des Palestiniens. Cela fera couler le sang des soldats de Tsahal à Gaza. Ce sera une victoire pour les ennemis d'Israël.

Les mesures punitives contre l'économie palestinienne en Cisjordanie prises par le ministre des Finances Bezalel Smotrich ; l'expansion des colonies en Cisjordanie ; et la violence des colons extrémistes contre les Palestiniens encouragée par ces ministres prépare le terrain à une explosion de terreur palestinienne en Cisjordanie. Ce terrorisme actif est parrainé par l'Iran, à travers des organisations situées à proximité immédiate des villes et villages israéliens à l'intérieur des frontières israéliennes.

En outre, les provocations du ministre de la Sécurité nationale Itamar Ben-Gvir sur le Mont du Temple, défiant l'accord de statu quo convenu avec la Jordanie après la guerre de 1967, compromettent gravement la stabilité du pays. L’activité terroriste depuis la longue frontière avec la Jordanie est le cauchemar éveillé de l’establishment israélien de la sécurité.

Ainsi, le gouvernement de Netanyahu sert en réalité la stratégie du régime de Téhéran. Il a l’intention de rester Premier ministre jusqu’en 2026, année des prochaines élections prévues, et même au-delà, en reportant les élections, prétendument en raison des conditions de guerre. C’est pourquoi il veut une guerre sans fin et pourquoi il a torpillé plusieurs tentatives visant à conclure un accord pour ramener les otages chez eux et mettre fin à la guerre à Gaza. Pour le bien de la sécurité d'Israël, lui et son gouvernement doivent partir. Tous les moyens non violents pour y parvenir sont casher.

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