Le déficit budgétaire d’Israël s’est creusé à 0,9 % du PIB, soit 15,4 milliards de shekels (4,16 milliards de dollars), en juin au cours des 12 mois précédents, contre 0,6 % en mai, alors que les recettes fiscales de l’État continuaient de baisser, entraînées par une chute des taxes foncières , selon des chiffres préliminaires publiés dimanche par le ministère des Finances.
Ces derniers mois, les économistes ont averti que le pays aurait du mal à atteindre son objectif de déficit budgétaire pour cette année de 0,9 % dans un contexte d’attentes d’une baisse continue des recettes fiscales, alors que l’économie mondiale subit un ralentissement et que les coûts d’emprunt plus élevés entravent le rythme des transactions immobilières. À cela s’ajoute la crainte que l’incertitude entourant la refonte judiciaire prévue n’étouffe l’activité économique locale. Pour 2024, le ministère des Finances vise un déficit budgétaire de 0,8 % du PIB.
En 2022, le gouvernement a enregistré le premier excédent budgétaire en 35 ans de 0,6 % du PIB, les recettes de l’État ayant augmenté de 4,8 % pour atteindre 468,5 milliards de shekels, bénéficiant d’une augmentation exceptionnellement élevée des recettes fiscales.
Les chiffres de dimanche ont montré qu’en juin, le déficit budgétaire s’élevait à 6,2 milliards de shekels, contre un déficit budgétaire de 1,5 milliard de shekels en juin de l’année dernière. Les revenus totaux de l’État au cours des six premiers mois de l’année ont chuté de 4,5% et les revenus de l’État provenant des impôts ont diminué de 5% d’une année sur l’autre, selon les données. Les dépenses de l’État se sont élevées à 38,9 milliards de shekels en juin contre 36,4 milliards de shekels au cours du même mois l’an dernier. Depuis le début de l’année, les dépenses ont bondi de 6,9 % sur un an.
Les revenus de l’administration fiscale en juin 2023 se sont élevés à 31 milliards de shekels, contre 32,7 milliards de shekels pour la période correspondante de l’année dernière. Les impôts directs ont baissé de 8% et les impôts indirects de 7% au cours de la même période comparative.
La baisse des recettes d’impôts directs provient principalement d’une forte baisse des recettes de taxes foncières et d’une augmentation des remboursements d’impôts. La baisse des recettes fiscales indirectes s’explique en grande partie par une baisse des importations, mais aussi par une réduction de l’activité sur le marché immobilier, a indiqué l’administration fiscale.

Plus particulièrement en juin, le revenu net de la fiscalité immobilière a chuté de 56 % à 1,1 milliard de NIS contre 2,5 milliards de NIS en juin 2022. Ce chiffre a marqué le niveau le plus bas depuis le début de 2021, a noté l’administration fiscale. Au cours du même mois, la perception de la taxe d’achat a chuté de 61 % par rapport à la même période l’an dernier. La collecte de la taxe sur les améliorations immobilières a diminué de 52 % en glissement annuel.
Israël a affiché des déficits de 4,4 % du PIB en 2021 et de 11,3 % en 2020, le gouvernement ayant introduit un plan de dépenses d’aide économique pluriannuel de 196,3 milliards de shekels pour aider l’économie à faire face à la pandémie de coronavirus.