(JTA) — L’Allemagne a officiellement accepté une définition internationale de l’antisémitisme dans le but de clarifier la poursuite des crimes connexes.
Le cabinet allemand a annoncé mercredi qu’il avait adopté à l’unanimité la définition de travail promue par l’Alliance internationale pour la mémoire de l’Holocauste, un organisme composé de 31 États membres.
En plus des formes classiques d’antisémitisme, la définition offre des exemples de manifestations modernes, telles que le ciblage de tous les Juifs en tant que mandataire d’Israël, le déni du droit à une patrie et l’utilisation d’images antisémites historiques pour ternir tous les Israéliens.
« Nous, Allemands, sommes particulièrement vigilants alors que notre pays est menacé par une montée de l’antisémitisme », a déclaré le ministre de l’Intérieur Thomas de Maizière à l’issue de la réunion de mercredi matin. « L’histoire nous a fait comprendre, de la manière la plus terrible, les horreurs auxquelles l’antisémitisme peut conduire. »
Josef Schuster, chef du Conseil central des Juifs d’Allemagne, a salué l’annonce « comme un signal clair » que l’antisémitisme n’est pas toléré en Allemagne.
En Allemagne, des décisions de justice récentes révèlent la difficulté de faire l’unanimité sur la question. Par exemple, alors que certains tribunaux ont conclu que les crimes à motivation antisioniste équivalaient à de l’antisémitisme, puisque les auteurs blâment les Juifs en Allemagne pour la politique d’Israël, d’autres tribunaux ont accepté la motivation politique comme facteur atténuant dans la condamnation.
