Les procureurs de l’État ont déterminé qu’une attaque verbale contre un dirigeant juif allemand n’était pas un cas d’antisémitisme.
Stephan Kramer, secrétaire général du Conseil central des Juifs d’Allemagne, n’est pas d’accord et a déclaré sur son profil Facebook qu’il demanderait à son avocat d’inspecter les dossiers de l’affaire, pour voir si un appel est possible.
Kramer a porté des accusations l’automne dernier en lien avec l’incident du 27 septembre 2012, dans lequel il a allégué qu’un homme l’avait agressé verbalement alors qu’il se rendait à la synagogue avec ses deux filles. Selon certaines informations, Kramer, qui portait un livre de prières, a déclaré que l’homme lui avait dit à plusieurs reprises de « sortir d’ici », d’une manière menaçante. Kramer a déclaré à l’agence de presse française AFP à l’époque qu’il avait révélé une arme à feu qu’il avait dans son étui, afin de faire reculer l’homme.
Le procureur de la République a déterminé que l’incident n’était pas de nature antisémite, selon les dépêches. Martin Steltner, porte-parole des procureurs de l’État, a déclaré aux journalistes que l’enquête avait été annulée.
L’homme impliqué dans l’altercation a également déposé des accusations contre Kramer; ici aussi, les procureurs de l’État n’ont trouvé aucun motif à l’accusation et ont abandonné leur enquête l’automne dernier.
Kramer a déclaré mercredi aux journalistes qu’il ne pouvait pas comprendre la dernière décision. Il a déclaré que l’incident avait également été perçu comme une menace par les passants, qui ont appelé la police en son nom.
L’incident s’est produit des semaines après qu’un rabbin de Berlin, Daniel Alter, a été blessé lors d’une brutale attaque antisémite.