L’administration Biden est prête à discuter avec l’Iran d’un retour à l’accord sur le nucléaire

WASHINGTON (La Lettre Sépharade) – L’administration Biden a déclaré qu’elle était prête à ouvrir des pourparlers avec l’Iran en vue de revenir au respect de l’accord nucléaire de 2015.

« Si l’Iran revient au strict respect de ses engagements dans le cadre du JCPOA, les États-Unis feront de même et sont prêts à engager des discussions avec l’Iran à cette fin », indique le communiqué publié jeudi par le secrétaire d’État Antony Blinken et ses trois homologues en Allemagne, en France et en Grande-Bretagne.

La déclaration officielle publiée après une réunion conjointe des meilleurs diplomates des quatre alliés signale que le président Joe Biden donne la priorité au retour à l’accord, officiellement connu sous le nom de Plan d’action global conjoint.

Le gouvernement israélien a exprimé son inquiétude dans une brève déclaration vendredi matin.

« Israël reste déterminé à empêcher l’Iran d’acquérir des armes nucléaires et sa position sur l’accord nucléaire n’a pas changé », indique le communiqué du bureau du Premier ministre Benjamin Netanyahu. « Israël pense que revenir à l’ancien accord ouvrira la voie à l’Iran vers un arsenal nucléaire. Israël est en contact étroit avec les États-Unis à ce sujet. »

L’ancien président Donald Trump s’est retiré de l’accord en 2018, affirmant qu’il n’en faisait pas assez pour empêcher l’Iran d’obtenir l’arme nucléaire. L’Iran a par la suite commencé à abroger certaines parties de l’accord, qui échange un allégement des sanctions contre un recul limité de ses capacités nucléaires.

Aux côtés du gouvernement israélien, des groupes centristes pro-israéliens et des républicains ont exprimé leur inquiétude quant au projet de Biden de revenir à l’accord sans renégocier certains de ses composants, y compris la durée pendant laquelle l’Iran doit s’abstenir d’enrichir de l’uranium à haut niveau.

L’annonce de jeudi était susceptible d’attiser les inquiétudes des Israéliens et de la droite américaine car elle semble proposer de lancer des pourparlers sans aucune concession de l’Iran. La déclaration maintient la séquence sur laquelle Biden a insisté – que l’Iran revienne à la conformité avant que les États-Unis ne rejoignent l’accord. Les dirigeants iraniens ont jusqu’à présent rejeté cette séquence.

L’Iran dit qu’il n’a pas de plan pour une arme nucléaire, mais les agences de renseignement occidentales ont exposé des preuves du contraire.

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