(JTA) — Un ancien commissaire de police en France a appelé à une enquête sur trois officiers pour ne pas avoir sauvé une femme juive qui a été tuée par un musulman chez elle alors qu’ils attendaient des renforts devant son appartement parisien.
Sammy Ghozlan, commissaire à la retraite et chef du groupe de surveillance du Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme, a déclaré aux responsables et aux membres de la famille de la victime, Sarah Halimi, qu’un examen interne était nécessaire.
Les dirigeants juifs français ont critiqué la gestion par les autorités de l’enquête sur le meurtre d’Halimi par sa voisine, qui, selon les voisins, l’avait appelée « Satan » et crié « Allahu akbar » avant de la jeter à mort par la fenêtre du troisième étage.
Le suspect, Kobili Traoré, a été placé sous évaluation psychiatrique conformément à sa déclaration de folie temporaire, bien qu’il n’ait aucun antécédent de maladie mentale.
Un projet d’acte d’accusation à son encontre publié par le parquet de Paris ne mentionnait pas de crime de haine, ce qui a incité le groupe de coordination des juifs français du CRIF à critiquer la justice et ce que le CRIF a qualifié d’indifférence des médias.
Au cours de l’attaque, trois policiers armés sont arrivés à l’appartement avant la défenestration de Halimi mais ont décidé de ne pas entrer par effraction dans l’appartement en attendant des renforts, a révélé une enquête de la BNVCA, a déclaré Ghozlan.
« La conduite des policiers suggère qu’ils avaient soupçonné une attaque terroriste en cours, plutôt qu’un conflit de voisinage », a déclaré Ghozlan. « Si tel est le cas, et qu’il y a des raisons de croire que l’attaque était de nature terroriste, alors cette affaire n’est pas traitée en conséquence. C’est très inhabituel », a-t-il ajouté.
Ghozlan a également déclaré qu’il craignait que les officiers ne se soient abstenus d’agir de peur de déclencher des violences ou d’autres formes de troubles par une altercation avec un suspect musulman, un scénario qui en 2006 a provoqué des émeutes à travers la France, avec l’incendie de voitures et de bâtiments.