Divers groupes de partis israéliens acceptent de former une coalition et d’évincer Netanyahu

(La Lettre Sépharade) — Naftali Bennett, le chef de droite d’un parti ultranationaliste, a accepté une offre du centriste Yair Lapid de diriger un nouveau gouvernement israélien, qui, si l’accord tient, évincerait Benjamin Netanyahu du pouvoir après un record de 12 ans en tant que Premier ministre .

« Je ferai tout ce que je peux pour établir un gouvernement d’union nationale avec mon ami Yair Lapid, pour sauver le pays du chaos et le remettre sur son chemin », a déclaré Bennett lors d’une conférence de presse dimanche à l’heure des informations télévisées israéliennes.

Lapid, qui a été chargé de former une coalition gouvernementale après l’échec de Netanyahu à la suite d’une quatrième élection dans l’impasse en deux ans, a maintenant bricolé une coalition improbable de partis de droite, centristes et de gauche. Il a également obtenu l’accord nécessaire d’un parti islamiste arabe, Raam, pour soutenir le groupe de l’extérieur de la coalition.

Ensemble, le groupe dépasse à peine le seuil de 61 sièges nécessaire à la Knesset ou au parlement israélien de 120 sièges. Lapid a jusqu’à mercredi pour présenter la coalition au président Reuven Rivlin, et si un parti abandonne l’accord d’ici là, toute la coalition s’effondrera.

Pour gagner le soutien de Bennett, Lapid lui a offert le poste de Premier ministre pendant les deux premières années et plusieurs mois de la législature de 4,5 ans de leur gouvernement.

Bennett, un faucon pro-colons et ancien allié de Netanyahu, a tardé à rejoindre Lapid en raison de l’optique d’unir ses forces avec les partis de gauche et arabes. Au moins un des sept membres de son parti Yamina, qui s’oppose à une solution à deux États, menace de quitter le parti à cause de son pacte avec Lapid.

Mais en fin de compte, Bennett a déclaré dimanche qu’il accordait la priorité à un gouvernement d’unité fonctionnel à davantage de tours d’élections et de politicaillerie. La position de Raam, qui lui permet de rester techniquement en dehors de la coalition majoritaire mais de soutenir ses propositions, a probablement rendu l’accord plus acceptable pour toutes les parties.

« Nous avons perdu un État juif il y a 2 000 ans à cause de disputes internes, cela ne se reproduira plus, pas sous ma surveillance », a déclaré Bennett. « Nous pouvons arrêter la folie et assumer nos responsabilités. Il n’y a pas de gouvernement de droite. Il y a un cinquième tour d’élections [in two years] ou un gouvernement d’union nationale.

Après les élections du 23 mars, Netanyahu a eu la première chance de former une coalition. Mais Rivlin a confié le mandat à Lapid après l’échec de Netanyahu parce que le parti de Lapid, Yesh Atid, est arrivé deuxième aux élections, avec 17 sièges contre 30 pour le Likud de Netanyahu.

Netanyahu, s’adressant également aux médias dimanche, a déclaré qu’il espérait attirer des transfuges des partis de droite de la coalition Lapid-Bennett, y compris parmi les membres élus de la Knesset du parti Yamina de Bennett, avant que Lapid et Bennett aient une chance de consolider la coalition.

Dans ce cas, a déclaré Netanyahu, il formerait un gouvernement entièrement de droite.

« Il n’y aura pas de gouvernement de gauche, il y aura un gouvernement de droite et il n’y aura pas de nouvelles élections », a-t-il déclaré.

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