Détruire le Hamas, déradicaliser les Palestiniens : Netanyahu expose les conditions préalables à la paix dans un éditorial du Wall Street Journal

(La Lettre Sépharade) – Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a exposé ses conditions préalables à la paix avec Gaza dans une tribune publiée lundi dans le Wall Street Journal, déclarant : « Le Hamas doit être détruit, Gaza doit être démilitarisée et la société palestinienne doit être déradicalisée. »

« Ce sont les trois conditions préalables à la paix entre Israël et ses voisins palestiniens à Gaza. » Netanyahou a écrit.

Les grandes lignes d’un accord de paix sont apparues alors qu’Israël poussait son offensive terrestre plus loin dans la bande de Gaza dans le cadre de sa campagne visant à détruire le groupe terroriste Hamas. La contre-offensive déclenchée par les atrocités du 7 octobre contre les Israéliens a provoqué des destructions et des souffrances généralisées à Gaza, et se poursuit alors que la pression internationale augmente en faveur d’un cessez-le-feu.

Netanyahu a déclaré dans son éditorial que les alliés internationaux, notamment les États-Unis, le Royaume-Uni, la France et l’Allemagne, soutiennent la campagne israélienne visant à détruire le Hamas en démantelant ses capacités militaires et son pouvoir politique sur Gaza. Puisque les dirigeants du Hamas ont juré de répéter les massacres du 7 octobre, a-t-il soutenu, l’existence continue du groupe conduirait à davantage de guerre.

Le dirigeant israélien, qui a rendu visite aux soldats dans le nord de Gaza lundi après un week-end au cours duquel 17 soldats ont été tués, a déclaré que Gaza devait être démilitarisée pour empêcher de futures attaques, et que le désarmement nécessiterait une zone de sécurité temporaire à la frontière et des inspections à la frontière de Gaza avec L’Egypte veut empêcher la contrebande d’armes.

Netanyahu a rejeté les appels à impliquer l’Autorité palestinienne dans la démilitarisation de Gaza, affirmant que l’Autorité palestinienne « glorifie le terrorisme » et qu’elle n’a pas la volonté et l’incapacité de désarmer le Hamas. Il a fustigé le président palestinien Mahmoud Abbas pour ne pas avoir condamné l’attaque du 7 octobre.

Le Hamas a pris le pouvoir à Gaza lors d’un coup d’État sanglant en 2007, laissant à l’AP le contrôle de la Cisjordanie. L’Autorité palestinienne est plus modérée et laïque que le Hamas et coopère depuis longtemps avec Israël en matière de sécurité, notamment en réprimer les membres du Hamas en Cisjordanie. L’Autorité palestinienne entretient des relations controversées avec Israël, qui se plaint du fait que Ramallah verse des allocations aux terroristes et à leurs familles. Abbas est aussi profondément impopulaire en Cisjordanie, et est âgé de 88 ans, sans successeur clair.

L’administration Biden a appelé à la participation de l’Autorité palestinienne à la reconstruction de Gaza après la guerre. L’éditorial de Netanyahu ne mentionne pas non plus un État palestinien, une autre priorité des États-Unis, un soutien clé de l’effort de guerre d’Israël.

« Dans un avenir prévisible, Israël devra conserver la responsabilité primordiale en matière de sécurité à l’égard de Gaza », a écrit Netanyahu.

Pour la déradicalisation, Netanyahu a appelé à des changements dans la politique palestinienne programmes scolaires, la société civile et les sermons religieux. Il a comparé ses objectifs de déradicalisation au processus qui a eu lieu en Allemagne et au Japon après la Seconde Guerre mondiale.

« Une fois le Hamas détruit, Gaza démilitarisée et la société palestinienne entame un processus de déradicalisation, Gaza pourra être reconstruite et les perspectives d’une paix plus large au Moyen-Orient deviendront une réalité », a écrit Netanyahu.

L’éditorial ne mentionne pas les otages capturés par le Hamas le 7 octobre. Lors de l’attaque terroriste dans le sud d’Israël, les attaquants ont tué 1 200 personnes, pour la plupart des civils, et ont pris 240 otages, dont la majorité sont toujours en captivité.

Le chef du Hamas à Gaza, Yahya Sinwar, lundi juré de continuer combattre Israël.

Israël s’est enfoncé plus loin dans Gaza cette semaine, notamment dans la zone de la ville méridionale de Khan Younis, considérée comme le foyer de certains des hauts dirigeants du Hamas, qui ont échappé aux forces israéliennes.

Les combats se sont également poursuivis dans le nord de Gaza, malgré les affirmations des Forces de défense israéliennes selon lesquelles elles contrôlaient l’essentiel de la zone.

Le ministre israélien de la Défense Yoav Gallant et le chef d’état-major de Tsahal Herzi Halevi averti mardi, la campagne contre Gaza se poursuivra pendant des mois, dans un contexte de pression internationale croissante pour mettre fin à la violence. Le ministère de la Santé de Gaza, contrôlé par le Hamas, affirme que plus de 20 000 personnes ont été tuées. Ce chiffre n’est pas vérifiable et ne fait aucune différence entre civils et combattants.

Tsahal mardi soir dit trois soldats ont été tués à Gaza, portant le bilan militaire depuis le début de la campagne à 161.

★★★★★

Laisser un commentaire