Des musulmans belges sont mis en examen pour chants haineux

(JTA) — Trois hommes ont été inculpés en Belgique pour avoir chanté en arabe lors d’un rassemblement anti-israélien sur un site où des musulmans auraient massacré des juifs il y a des siècles.

Deux organisateurs du rassemblement d’Anvers en juillet 2014 et un participant avaient crié « Juifs, souvenez-vous de Khaybar, l’armée de Mahomet est de retour », a rapporté mardi la Gazet van Antwerp au sujet de leur inculpation cette semaine. Le cri se rapporte à un événement au VIIe siècle lorsque les musulmans ont massacré et expulsé les Juifs de la ville de Khaybar, dans l’actuelle Arabie saoudite.

Le Forum de l’Organisation juive de Flandre a déposé une plainte contre les hommes sur la base de vidéos les montrant scandant le slogan lors du rassemblement.

Les accusés, identifiés uniquement comme Youssef R., Suhail A. et Marc DQ, nient que le chant soit une incitation à la haine. Le verdict est attendu le mois prochain.

La semaine dernière, un tribunal pénal de la ville belge de Liège a confirmé la peine d’un tribunal inférieur de deux mois de prison pour Dieudonne M’bala M’Bala, un comédien français avec de multiples condamnations pour incitation à la haine raciale contre les Juifs et négation de l’Holocauste. La condamnation du 20 janvier concernait une infraction similaire lors d’un spectacle que Dieudonné avait donné à Liège en 2012, a rapporté l’AFP.

Par ailleurs, un tribunal correctionnel de la municipalité de Foix près de Toulouse, à environ 650 km au sud de Paris, a condamné mardi un homme de 33 ans à 2 ans et demi de prison pour avoir proféré des menaces de mort en ligne contre des Juifs et fait l’éloge de l’islamiste qui en 2012 a tué quatre Juifs à Toulouse, a rapporté Le Figaro.

En Grande-Bretagne, pendant ce temps, les organismes de surveillance de l’antisémitisme ont signalé la défaite lors d’un vote d’un syndicat étudiant dans une université londonienne d’un projet de résolution proposant que les Juifs aient le droit de définir ce qui constitue l’antisémitisme, tout comme les membres d’autres minorités sont consultés sur ce qui devrait être considérés comme des expressions de xénophobie envers leurs propres groupes.

Lors du vote de mardi à la School of Oriental and African Studies de l’Université de Londres, un projet de résolution soumis par l’association locale des étudiants juifs déclarant que « les étudiants juifs devraient avoir le droit à l’autodétermination et être en mesure de définir ce qui constitue la haine contre leur groupe comme tous les autres groupes minoritaires » a été supprimé dans le projet final.

Un amendement à la motion a été adopté à la place, statuant que les membres du syndicat doivent se conformer à une définition préexistante proposée par David Feldman de l’Institut Pears pour l’étude de l’antisémitisme.

Le vote a eu lieu lors d’une session d’urgence convoquée par l’association juive au milieu de plaintes selon lesquelles certains étudiants avaient peur de s’identifier comme juifs par crainte d’être harcelés par des militants pro-palestiniens, a rapporté The Independent.

Gideon Falter, président de la Campagne contre l’antisémitisme, a déclaré dans un communiqué que l’institution qui a abandonné le projet de résolution est « au bord du gouffre ».

« La politique des campus est devenue un nid d’extrémisme et de fanatisme antisémite », a-t-il écrit.

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