Les troupes israéliennes ont sauvé un otage israélien du sud de Gaza, a annoncé mardi l'armée. Il s'agit du huitième captif détenu par le Hamas à être ramené vivant par les forces israéliennes depuis le 7 octobre.
Qaid Farhan al-Qadi, 52 ans, un Bédouin israélien de Rahat, ville du sud du pays, père de 11 enfants, travaillait comme agent de sécurité au kibboutz Magen, à la frontière avec Gaza. Il a été capturé par des terroristes du Hamas lors de leur attaque du 7 octobre. Il était l'un des nombreux Arabes israéliens à avoir été pris en otage.
Al-Qadi a été secouru mardi matin par l'unité d'élite israélienne Shayetet 13 dans un tunnel et a été transporté à l'hôpital pour y être examiné. Israël a indiqué que son état était stable mais n'a donné que peu de détails sur l'opération militaire.
« Aujourd’hui, l’armée israélienne et l’ISA ont libéré l’otage Qaid Farhan Alkadi, âgé de 52 ans, de Rahat, qui avait été enlevé par l’organisation terroriste Hamas à Gaza le 7 octobre », a déclaré l’armée israélienne dans un communiqué. « Les forces de sécurité israéliennes continueront d’opérer par tous les moyens pour ramener les otages chez eux. »
Cette opération de sauvetage intervient plus de deux mois après que les troupes israéliennes ont libéré quatre otages dans le centre de Gaza début juin, parmi lesquels Noa Argamani, une festivalière devenue un symbole de la crise. Au total, Israël a libéré huit otages au cours de quatre opérations distinctes. Plus de 100 d'entre eux ont été libérés dans le cadre d'un cessez-le-feu conclu en novembre, peu après le début de la guerre.
Israël a également récupéré les corps de certains des otages tués à Gaza, dont six qui ont été ramenés lors d'une opération la semaine dernière. Un examen des corps des otages a montré qu'ils avaient été abattus alors qu'ils étaient captifs à Gaza.
Israël estime qu'un peu plus de 100 otages sont toujours détenus à Gaza, dont au moins 34 seraient morts. Les familles des otages et leurs soutiens se sont mobilisés pour un accord de cessez-le-feu qui permettrait de libérer les otages restants, mais les négociations entre Israël et le Hamas ont été bloquées à plusieurs reprises et avanceraient désormais lentement.
« Le retour de Kaid chez lui n’est rien de moins que miraculeux », a déclaré mardi dans un communiqué le Forum des familles d’otages, un groupe représentant de nombreuses familles de captifs. « Cependant, nous devons nous rappeler que les opérations militaires ne peuvent à elles seules libérer les 108 otages restants, qui ont subi 326 jours de violences et de terreur. Un accord négocié est la seule voie à suivre. Nous appelons de toute urgence la communauté internationale à maintenir la pression sur le Hamas pour qu’il accepte l’accord proposé et libère tous les otages. »
Le principal porte-parole de l'armée israélienne, Daniel Hagari, a été critiqué cette semaine par une source largement considérée dans les médias israéliens comme étant le Premier ministre Benjamin Netanyahu, lorsque Hagari a cité le sauvetage des otages comme « l'objectif central de la guerre », sans énumérer les autres objectifs de démantèlement du Hamas et d'élimination des menaces à la sécurité comme égaux.
En décembre, le frère et le fils d'Al-Qadi se sont rendus à Los Angeles pour prendre la parole devant une fresque murale destinée à sensibiliser l'opinion publique à la situation des otages. Ils y ont rencontré des responsables locaux et des dirigeants musulmans pour faire pression en faveur de la libération des otages. Un petit-fils est né de sa captivité.
« Je ne peux pas expliquer ce sentiment, c'est même mieux que l'arrivée d'un nouveau bébé », a déclaré mardi l'un de ses frères aux médias israéliens. « Dieu merci, nous sommes reconnaissants envers tout le monde et nous espérons le voir bientôt en bonne santé. Nous sommes si heureux, très heureux d'apprendre cette nouvelle. »
