Le gouvernement allemand signale une augmentation des crimes extrémistes, en partie à cause de la guerre entre Israël et le Hamas Un message de notre PDG et éditrice Rachel Fishman Feddersen

(JTA) — BERLIN – La guerre entre Israël et le Hamas à Gaza est l’un des facteurs à l’origine de la hausse des crimes extrémistes en Allemagne, selon un nouveau rapport gouvernemental.

Le rapport, publié le 18 juin par l'Office allemand de protection de la Constitution, a recensé 39 433 crimes à caractère extrémiste dans le pays en 2023, soit près de 4 000 de plus qu'en 2022.

Cette augmentation « devrait nous alarmer tous », a déclaré le président de l’agence, Thomas Haldenwang, dans un communiqué annonçant les nouvelles conclusions. Si le rapport indique que les menaces émanant de l’extrémisme de droite l’emportent toujours sur celles émanant d’autres idéologies, il relève « un danger croissant que l’agitation antisémite empoisonne de plus en plus le climat social ».

Les statistiques publiées plus tôt cette année par le gouvernement ont montré que les crimes antisémites ont presque doublé en 2023 par rapport à l’année précédente.

Le rapport annuel publié cette semaine, long de près de 400 pages, contient un chapitre sur les effets de la guerre entre Israël et le Hamas, soulignant « l'impact que l'attaque terroriste du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023 et la guerre qui a suivi à Gaza ont eu sur la situation sécuritaire en Allemagne. »

Le rapport souligne que divers acteurs extrémistes ont utilisé le conflit pour appeler à la haine et à la violence contre les Juifs ou contre l'État d'Israël ou pour nier son droit à l'existence, ajoutant que les individus et les institutions juifs et israéliens sont de plus en plus menacés. Il note également que les extrémistes de droite allemands utilisent les tensions actuelles pour s'en prendre aux musulmans et aux migrants.

« L’antisémitisme et l’hostilité envers Israël apparaissent souvent comme des éléments de connexion » entre un large éventail d’agitateurs – y compris les mouvements islamistes, les activistes palestiniens et les extrémistes turcs et allemands de droite comme de gauche.

Le rapport a été publié peu après que les candidats allemands d'extrême droite ont obtenu de bons résultats aux élections au Parlement européen, ce qui a alarmé de nombreux juifs allemands. Les partis d'extrême droite français et italien ont également remporté des sièges au sein de l'organe législatif de l'Union européenne.

Lors d'une conférence de presse mardi, la ministre de l'Intérieur Nancy Faeser a souligné que les lois ont été renforcées pour accélérer l'expulsion des islamistes qui ne sont pas citoyens allemands et pour « garantir qu'aucune personne qui promeut la haine des juifs et de l'islamisme ne puisse obtenir un passeport allemand ».

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